228 ÉQUATIONS d’üNE COURBE GAUCHE OU A DOUBLE COURBURE;
ticulière dont elle est décrite. Aussi, malgré leur symétrie en x, y, z,
ou l’analogie du rôle qu’y jouent les trois coordonnées, tandis que celui
de variable indépendante y est laissé au temps t, bien désigné pour
ce rôle tout spécial et unique par sa nature absolument différente de
celle de x, y, z, ces équations sont-elles assez rarement les plus sim
ples; et, dans bien des applications, il est préférable de n’y faire
figurer que les coordonnées x, y, z des points de la courbe, pour eu
élaguer ce qui varierait avec le mode de description. A cet effet, on
élimine t, en concevant, par exemple, sa valeur en fonction de x tirée
de la première équation x=f l {t) et substituée dans les deux autres.
Il vient alors, pour représenter la courbe, deux équations seulement,
de la forme y — /(¿c), z = où les deux fonctions f et cp peuvent
être quelconques, car elles ne différeraient pas des deux, restées arbi
traires, / 2 et A, si l’on faisait décrire la courbe de manière à avoir
constamment t —- x.
Ces deux équations y = jC(), z = <o(x) suffisent bien d’ailleurs
pour définir chaque branche de courbe coupée en un seul point M par
tout plan mF m! parallèle aux yz; car, dès que ce plan est donné ou
<[ue l’on connaît son abscisse x, le point M qu’il contient, de la courbe,
se construit de suite, en y menant bout à bout les coordonnées dès
lors connues Pm —y =/{x) et = suivant les sens
respectifs de O y et de O^, ou leurs opposés (quand y oii z sont né
gatifs). Et l’on voit que, à l’inverse, toute branche de courbe, con
struite en même temps que le système des axes, revient à se donner
au moins empiriquement ces deux équations y =:f(x), z ■=
car il suffit alors de connaître OP ou x, pour que le plan mFm', en
coupant la courbe, détermine M et, par suite, mM ou z et Pm ouy:
y et z deviennent donc deux certaines fonctions de x. Lorsque plu
sieurs branches de la courbe se déroident à la fois en face des mêmes
points de l’axe Ox, c’est-à-dire pour les mêmes abscisses x, les
fonctionsf(oc), ©(¿r) comportent plus d’une série distincte de valeurs;
mais on peut les regarder toujours comme bien déterminées, en n’y
considérant que la série en rapport avec la branche suivie actuelle
ment.
Deux des coordonnées du point M, x et y par exemjffe, lui sont
communes avec sa projection, m, sur le plan de ces coordonnées ou
des xy, projection obtenue en menant une parallèle Mm à l’axe O g
de la troisième coordonnée, et que je qualifierai d'oblique toutes les
fois que cet axe ne sera pas normal au plan des deux autres, afin de
la distinguer de la projection ordinaire ou orthogonale, qui serait le
pied de la perpendiculaire abaissée de M sur le plan. Et, de même,