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DU PLAN OSCULATEUR A UNE COURBE GAUCHE :
qu’un plan soit tel, que la courbe s’en éloigne le moins possible clans
le voisinage de M, il doit d’abord évidemment passer par ce point M.
Et il faut même de plus qu’il contienne la tangente MT : sans quoi il
ferait avec elle un angle fini et, par suite, sensiblement le même angle
avec la corde MM', de sorte que la distance de M' au plan, produit
de la corde MM' par le sinus de cet angle fini, serait incomparable
ment supérieur à M'T, alors qu’elle est visiblement moindre pour
les plans menés suivant MT. Soit donc PQ un de ces plans (contenant
MT), M'[x sa distance à M' et, par suite, M'Tjx l’angle qu’il fait avec
le plan MTM' mené suivant la tangente MT et le point Mb Le triangle
M T¡x, rectangle en p, donnera M' ¡x =; M'T sinM'Tjx. Donc, si le plan
PQ n’est pas la limite vers laquelle tend le plan MTM' quand MM'
s’évanouit, l’angle M'T ¡x, ne s’annulant pas pour MM'=o, aura une
valeur sensible; et la distance M'jx du point M' au plan sera de l’ordre
de sa distance M'T d’avec la tangente, alors qu’elle deviendrait incom
parablement plus faible si sinM'T ¡x tendait vers zéro. Par conséquent,
le plan dont la courbe s’éloigne le moins aux. environs du point M est,
comme on voulait Je démontrer, la position limite de celui qui passe
par la tangente MT et par le point M' tendant vers M.
C’est jmurquoi on l’appelle Je plan oscillateur à la courbe en M. II
est (autant que possible) pour la ligne gauche, près du point de con
tact M, ce qu’est le propre plan d’une courbe plane pour cette courbe,
savoir, celui dans lequel tourne la tangente aux environs de M.
Menons en effet la tangente au point M', que nous supposerons avoir
été d’abord confondu avec M, mais s’en être éloigné très peu, et
appelons x H- Ax, y -+- Ay, z -f- Au les coordonnées de M'. D’après les
formules (2) [p. 281], la direction de la tangente sera définie par les
dérivées premières de ces cooixlonnées, dérivées égalant leurs valeurs
x', y', z' relatives au point M accrues de petites différences, Ax', Ay',
Az r , dont les rapports à l’accroissement simultané At de la variable
entre M et M' sont à fort peu près les dérivées secondes x", y", z" pour le
point M. Nous verrons plus facilement comment tourne cette tangente
en lui menant par le point fixe M une parallèle, dont la rotation fera
juger de la sienne. Or, si x 1 ,y i , z t désignent les coordonnées courantes
de la parallèle ainsi tirée, sa direction sera définie, comme on sait,
par les trois différences x x — x, y x — y, z t — z, en môme temps que
par les trois dérivées x'-y Ax', y'-y Ay', z'-y Az' ou, sensiblement,
x'-y x" At, y' -y y" At, z' z" At, que l’on vient d’évaluer. Et ses équa
tions s’écriront
Xj — x _ y 1 — y _ z 1 — z
x'-y x" At y'-y y" At . z'-y z" At
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