CHOIX DE L’ARC COMME VARIABLE INDÉPENDANTE.
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par ce même facteur. Lorsque At s’évanouit et que —
deviennent les dérivées respectives x', y', z', s', on a do
(8) 5' = A'*+/* + *' 2 = H\ ( O 2 +A ( 0* + / 3 ( O 2 -
Tandis que les trois dérivées x',y', z' mesurent les espaces qui, à
partir de l’époque t, seraient parcourus suivant les trois axes respec
tifs, durant une unité de temps, si le mouvement continuait à se faire
pendant toute cette unité de temps comme à l’époque t, la dérivée s r
mesure l’espace effectif qui serait décrit par le mobile dans les mêmes
conditions. Aussi cette dérivée s’appelle-t-elle la vitesse totale du mo
bile, ou simplement sa vitesse, alors que x', y', z' n’en sont que les
vitesses suivant les axes.
Si l’on voulait considérer, et qu’on appelât s, non pas le chemin
total parcouru depuis un instant donné, mais la distance actuelle du
mobile, mesurée le long même de la courbe, au point A de cette
courbe, en la comptant positivement pour les points M qui seraient
censés se trouver au delà du point A et négativement pour ceux qui
seraient en deçà, l'accroissement As et, par suite, la dérivée s' devraient
évidemment avoir le signe + aux moments où le mobile avancerait
sur sa trajectoire et le signe — aux moments où il reculerait. Le ra
dical, dans (8), devrait donc se prendre, suivant les cas, positive
ment ou négativement. Mais, en Géométrie, on le prend toujours po
sitivement ; car on y suppose, pour simplifier, la courbe parcourue d’un
mouvement direct, c’est-à-dire sans aucune alternative de rétrograda
tion, en sorte que les accroissements As de l’arc soient positifs comme
ceux A t du temps.
De toutes les manières de décrire la courbe, la plus simple est celle
où le mobile avance constamment d’un espace égal à i dans un temps
égal à t; ce qui, en comptant le temps t à partir du moment où le
mobile était en A, rend l’espace s égal au temps t et fait, par consé
quent, de l’arc s la variable indépendante. Il vient alors s' — i ; et la
formule (8), élevée au carré, donne
(9) I 2 -hy ,2 -hz' 2 = i.
Ainsi les coordonnées x, y, z ne sont plus alors trois fonctions dis
tinctes (c’est-à-dire quelconques toutes les trois) de la variable indé
pendante s, puisque les carrés de leurs trois dérivées se trouvent
astreints à avoir pour somme l’unité; et aucune de ces fonctions n’est
même tout à fait arbitraire, sa pente devant rester toujours comprise
entre — i et -h i.
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