DANS LES FAMILLES DK COURBES A ÉQUATION BIEN CONTINUE. i65*
ces derniers, les variations de b(d?, y) seront, ou à la fois pareilles
(si n est pair) ou à la fois contraires (si n est impair) à ce qu’elles
sont dans les premiers, leurs opposés respectifs. Or il suit de là que,
sur les droites comme EF, le nombre des points de la courbe voisins
de AB est ou impair ou pair, en même temps que celui des points de
la courbe voisins de AC. En d’autres termes, si, partant du point A,
on compte toutes les branches de la courbe qui en émanent langen-
tiellement aux deux directions opposées AB, AG, on en trouvera tou
jours, ou des nombres impairs des deux côtés, ou des nombres pairs
des deux côtés; ce qui, au total, fera invariablement un nombre pair,
chaque branche comptant, bien entendu, pour autant, que l’indique
le degré de multiplicité de la racine correspondante y de l’équation
F(ar, y) — c, où la variable x est donnée. D’ailleurs, le long d’une
branche multiple, la surface z — F {x, y) a deux tangentes, l’une
suivant cette ligne, l’autre suivant EF, parallèles au plan des xy,
et la pente \Jp- -H q 1 y est nulle; une pareille branche constitue
donc toujours une ligne singulière, ou vérifiant les deux équations
p — o, q — o; et il suffit, pour que la courbe F (x, y) — c n’en ad
mette pas, que ces deux équations soient satisfaites seulement en des
points séparés.
Ainsi, dans les courbes dont V équation F (x, y) — c a pour pre
mier membre une fonction bien déterminée, finie et continue avec
ses dérivées partielles successives, et où il n’arrive pas que toutes
ces dérivées jusqu’à l’infini s’annulent à la fois, ni les deux du
premier ordre tout le long d’une ligne, les branches distinctes de
courbe qui émanent d’un point singulier tangentiellement à une
même droite, soit dans un sens, soit dans le sens opposé, sont tou
jours en nombre total pair, comme à partir d’un point non sin
gulier, et peuvent, par conséquent, s’associer deux ci deux, ou bout
à bout, ou avec rebroussement, de manière à faire de la courbe
un tout sans commencement ni fin.
Il n’arrivera donc jamais, dans de telles courbes, que la tangente
éprouve une brusque déviation différente d un rebroussement, comme