l’enveloppe d’une famille de courbes
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la famille ne se rencontrent pas, elles sont croisées par la courbe que
représentent les deux équations (28), lieu de leurs points d’infini
rapprochement avec leurs voisines.
Mais il n’en est pas de même quand ces lignes très voisines ont des
points communs.
Et, d’abord, elles se coupent en ces points. Car, si elles s’y tou
chaient seulement, elles diviseraient le plan en bandes étroites sans
commencement ni fin, bien que d’une épaisseur nulle aux points con
sidérés; et toutes les bandes formées par les lignes de la famille inter
médiaires entre deux se touchant ainsi, perdraient à la fois leur
largeur au point de contact : ces lignes concourraient donc toutes
ensemble. Autrement dit, l’enveloppe ne se composerait que de points
isolés et ne formerait pas une courbe, comme on le voit, par exemple,
dans la famille de paraboles y 2 — 2 ex ayant même axe et même som
met, dont l’enveloppe se réduit évidemment à ce sommet. Abstraction
faite d’un cas aussi exceptionnel, les courbes voisines, quand elles
ont un point commun, s’y coupent.
Cela posé, si, donnant successivement à c des valeurs équidistantes
très rapprochées, on construit les courbes AMB, A'M'B', A"M"B",...
qui leur correspondent, et que l’on marque, sur trois d’entre elles
consécutives, A'M'B', A"M"B", A'"M'"B"' par exemple, les points res
pectifs M et M', M' et M", M" et M'", où chacune d’elles est coupée
par la courbe précédente et coupe la suivante, des circonstances ana
logues se produiront, par raison de continuité, autour de chacun de
ces trois couples de points, c’est-à-dire que, par exemple, les trois
Fig. 29.
cordes MM', M'M", M"M'" seront sensiblement pareilles, soit pour la
grandeur, soit pour l’orientation, et que, de plus, la partie M"B"' de
la dernière de ces courbes sera disposée, par rapport à la partie ana
logue M'B" de la deuxième, comme l’est celle-ci par rapport à la
partie encore analogue MB' de la première; etc. Les deux segments
M'B' et M"B'" se trouveront donc l’un d’un côté, l’autre de l’autre, de
la courbe intermédiaire A"B" et, par suite, le prolongement M'M de
B'M' sera, par rapport à A"B", d’un même côté que M"B'" ou M'M '.