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courbes d’intersection de surfaces continues;
niment des deux côtés du point commun, ne pourra éviter de franchir
aussi la courbe presque contiguë ou qui ne s’éloigne qu’extrêmement
peu de cette seconde droite; et l’autre courbe, qui suit la première
droite dans son cours et qui passe ainsi, comme elle, d’un côté à l’autre
de la seconde courbe, ne la coupera pas moins.
Mais Je point d’intersection des deux courbes sera unique. En effet,
les plans tangents qu’on peut y mener aux deux surfaces, étant sen
siblement parallèles, vu la continuité de celles-ci, aux deux plans tan
gents en {x, y, z), le plan des courbes coupera ces deux systèmes de
plans sensiblement parallèles suivant deux couples de droites presque
parallèles aussi dans chaque couple; en sorte que les deux, d’entre ces
quatre droites, menées tangentiellement aux deux courbes en leur
point d’intersection, feront entre elles un angle presque égal à celui
des deux autres, qui est de grandeur appréciable; et les deux courbes,
ayant ainsi en leur point commun des tangentes differentes, s’écarte
ront sans cesse l’une de l’autre à partir de leur point commun jus
qu’aux distances sensibles, de manière à ne pas se rejoindre tout près.
Donc la ligne gauche présentera, dans le voisinage de son point quel
conque (x, y, z), une branche et une seule se prolongeant sans jarret
de part et d’autre, si l’on excepte les deux cas : i°, où les surfaces
F = o, <l , = o auraient en ce point (x, y, z) plan tangent commun;
3°, où le point {x, y, z) serait singulier sur l’une ou sur l’autre des
deux surfaces. Le premier cas est de beaucoup le moins rare. En
effet, l’identité des deux plans tangents en (x,y,z) exige simplement
qu’il y ait, dans leurs équations respectives (3) [p. 281], proportion
nalité des coefficients de Xi — x, y 1 —y, z L — z-, ce qui, joint aux
équations mômes des deux surfaces, donne en tout, entre les trois
coordonnées x, y, z de ces points singuliers de la courbe, les quatre
rela lions
d F
d F
c/F
dx
= -SL =
~dz
d<\'
d<i>
d<\>
dx
dy
dz
Or il y aurait cinq équations à vérifier, si le point (x, y, z) devait
être un point singulier de l’une des surfaces, de la première par
exemple, savoir l’égalité à zéro de F, de ses trois dérivées en x, y, z
et de 'F : conditions qui, pour le dire en passant, satisfont au système
(4)- Ainsi, les points qui seront singuliers sur la courbe ne le seront
généralement sur aucune des deux surfaces dont elle constitue l’inter
section, et, cependant, les courbes gauches qui en présenteront se trou