IDÉE DES LIGNES ASYMRT. DU TORE. LIGNES DE COURBURE
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la tangente de l’angle fait sur la surface en ce point, avec le méridien,
par les deux lignes asymptotiques, sera d’où ré
sulte pour le sinus du même angle, ou pour le cosinus de l’angle com
plémentaire sous lequel les lignes asymptotiques coupent les paral
lèles, la valeur \/r Ce dernier angle, nul sur les deux parallèles de
rayon a, cercles de contact des deux plans tangents perpendiculaires
à l’axe de révolution, croît donc graduellement jusqu’à une certaine
limite à mesure que la ligne asymptotique considérée, d’abord tan
gente à l’un de ces parallèles, s’en éloigne en se rapprochant de l’axe,
pour décroître de nouveau quand, après la traversée du parallèle de
rayon minimum (dit cercle de gorge), elle s’écarte de l'axe en se rap
prochant de l’autre cercle de contact; et ainsi de suite. Les lignes
asvmptotiques oscillent ainsi d’un cercle de contact à l’autre et cou
vrent la portion du tore comprise, du côté de l’axe, entre ces deux
cercles, qui sont leur enveloppe commune sur la surface.
199*. — Théorème de Ch. Dupin, sur les lignes de courbure d’un système
triple orthogonal de surfaces.
Un théorème aussi simple que remarquable, découvert au commen
cement de ce siècle par le géomètre français Charles Dupin, fait con
naître immédiatement les lignes de courbure de toute surface appar
tenant à un système triple orthogonal, c’est-à-dire à trois familles
associées de telle manière qu’il passe, par chacun de leurs points, une
surface de chacune d’elles, et que ces trois surfaces y aient leurs plans
tangents mutuellement rectangulaires. Il s’énonce en disant que toute
surface de Vune quelconque des trois familles est coupée par les
surfaces des deux autres familles suivant ses propres lignes de cour
bure.
Pour le démontrer, rapportons les surfaces à un sjstème d’axes
rectangles des x, y, z, et soient respectivement p — const., pj = const.,
P2 — const. les équations des trois familles, p, p 1? p 2 désignant ainsi,
tout à la fois, trois fonctions données de x, y, z et les paramètres
caractéristiques des trois familles. Nous admettrons que, par chaque
point (x,y, z) de l’espace ou, tout au moins, d’une certaine étendue
à trois dimensions, il passe une surface de chaque famille que, pour
abréger, nous appellerons la surface p, ou la surface p t , ou la surface
p 2 . Nous savons (p. 5g*) que les cosinus directeurs de la normale à
la première seront les quotients, par le paramètre différentiel Ajp, des