LIGNES GÉODES. DANS UNE SPHÈRE, DANS UNE SURF. DÉA r ELOPPABLE. 807*
males consécutives, venant concourir au centre, ne détermineront
avec l’élément intermédiaire de ligne géodésique, pour fixer la direc
tion des deux éléments précédent et suivant, qu’un seul plan, oscil
lateur dès lors pour deux points de la ligne voisins et, par suite, de
proche en proche, pour tous. De môme, sur une surface plane, les
normales consécutives, toutes parallèles, auront leurs pieds alignés
dans un même plan normal, et la ligne géodésique sera une droite.
210*. — Application aux surfaces développables; rayon de courbure
des hélices.
Quand il s’agit d’une surface développable, toute ligne géodésique
devient une simple droite dans le déroulement de la surface (sans
quoi elle serait, entre deux de ses points, moins courte que la courbe
à transformée rectiligne les joignant) ; et l’angle, que j’appellerai y,
sous lequel, ainsi rectifiée, elle coupe les génératrices successives,
varie évidemment, entre une génératrice et la suivante, de l’angle
même que font mutuellement celles-ci, c’est-à-dire de l’angle de con
tingence de l’arc intercepté par elles sur l’arête de rebroussement.
D’ailleurs cet angle de contingence, formé par deux génératrices suc
cessives, est pareil dans l’arête de rebroussement et dans sa trans
formée plane, comme on a vu à la p. 217*; ce qui montre que les dé
formations d’une surface par simple flexion n’y changent pas plus
l’angle de deux lignes voisines que leurs longueurs, même dans ce
cas limite où il s’agit de l’angle infiniment petit des directions de
deux génératrices qui ne se rencontrent pas sur la nappe continue à
considérer, ni, en toute rigueur, hors de ce champ. Et, de môme,
c’est-à-dire en vertu du principe de la conservation des angles, mais
appliqué au cas, où il se trouve évident, de deux lignes se coupant
sur la surface, l’inclinaison de la ligne géodésique par rapport à une
génératrice quelconque est précisément, sur la surface courbe, celle
qui s’y observe après le développement sur un plan.
Si donc on suppose donnés les angles de contingence successifs de
l’arête de rebroussement, toute ligne géodésique aura sa direction sur
la surface, à la rencontre des diverses génératrices, parfaitement
définie, dès que l’on connaîtra l’angle arbitraire sous lequel elle cou
pera la première génératrice; et cette ligne sera déterminée ou pourra
être construite de proche en proche.
Comme sa normale principale, en un point quelconque
coïncidera avec la normale môme de la surface, son rayon de cour
bure, que j’appellerai p, sera donné par la formule d’Euler, (11), dé-