36* REPRÉSENTATION ET CALCUL DES QUANTITÉS IMAGINAIRES
rithmes de a -h b\J—i les exposants logp -+- (0 -+- 2nt)\J i, et, tout
spécialement, le plus simple, logpH-Oy/ i, qui devient log^ quand
on a b — o, a — p ou quand a + b\J— i se réduit à un nombre posi
tif p. Pour un nombre négatif, on a a —— p, b — o, 0 = tt : ainsi,
quand un nombre, de positif, devient négatif en conservant même
valeur absolue, son logarithme s’accroît de la constante imaginaire
r.f— i.
Il n’y a pas Heu d’insister ici beaucoup plus sur ces formules sym
boliques. Elles montrent, il est vrai, quel puissant instrument de géné
ralisation et d’unification est le signe f— r, puisqu’il permet de rat
tacher les unes aux autres et de considérer à la fois plusieurs
expressions qui, prises deux à deux, ont leurs termes pareils quant à
la valeur absolue, mais tous positifs dans l’une, alternativement posi
tifs et négatifs dans l’autre : avantage considérable, d’une part, en
Algèbre, où l’on peut ainsi attribuer des racines même aux équations
qui n’en ont pas (de réelles) et soumettre par là toutes les équations
d’un même degré à des lois communes, d’autre part, dans l’étude des
fonctions, où l’emploi du symbole y/— i réduit, comme on voit, les
fonctions circulaires aux exponentielles et fait une seule famille de
toutes les fonctions transcendantes usuelles. Mais, d’un autre côté, celte
théorie ne comporte pas dans les transformations de formules, comme
moyen continuel d’interprétation et de contrôle des calculs, l’usage
de l’intuition ordinaire, ou vue directe et géométrique des choses,
qui, dans l’étude de la quantité simple et surtout dans ses ap]3lica-
tions aux choses physiques, est si naturel à l’esprit et le garantit des
erreurs tout en le reposant de l’aridité des raisonnements abstraits.
Ce grave inconvénient est lié au pouvoir même qu’a la théorie en ques
tion de dépasser l’intuition ordinaire, en déduisant les unes des autres
des courbes très disparates de formes, par exemple, en faisant résulter
de l’addition des ordonnées, y — e x ^ 1 , y = ~e~ x '^, de deux loga
rithmiques, les ordonnées y = cosx d’une sinusoïde ( 1 ). Aussi évi-
( 1 ) Note sur la représentation géométrique et la théorie générale des quantités
imaginaires ou complexes.
On a essayé cependant, et non sans succès, en recourant à une certaine caté
gorie de figures planes, de donner un sens concret aux expressions imaginaires,
de manière à permettre d’en suivre les transformations au moyen de construc
tions géométriques appropriées. Malheureusement, cette représentation des ima
ginaires ne peut pas avoir la simplicité de la ligne droite à extrémités, l’une
fixe, l’autre mobile, qui figure toutes les quantités réelles entre — co et oc, et bien