54* POSSIBILITÉ DE RÉPARTIR UNIFORMEMENT AUTOUR D UN POINT,
superposables, à la manière d’un simple angle plan. Néanmoins, quand
les éléments rectilignes ds dirigés de divers côtés deviennent telle
ment nombreux qu’un cône circulaire de très petit angle, aj-ant son
sommet en (¿r, v, z~) et son axe mobile librement tout autoui, ne cesse
jamais d’en contenir une multitude, leur répartition ¡mut approcher
de plus en plus de l’uniformité. Pour le reconnaître, imaginons, en
vue de fixer les idées, qu’on décrive, autour de {x, 7, z) comme
centre, la sphère de rayon 1, et que chaque élément rectiligne ds qu’on
veut construire soit représenté par le point où son prolongement
perce la sphère. Nous aurons à prouver qu’une surface applicable sur
celle-ci et très petite en tous sens, sensiblement plane par conséquent,
mais d’ailleurs de forme quelconque, pourra contenir toujours, sauf er
reur relative nulle à la limite, le même nombre de ces points, de quelque
manière qu’on la fasse glisser sur la sphère.
Traçons sur celle-ci, autour des deux extrémités d’un diamètre
quelconque comme pôles, une infinité de cercles parallèles, dont l’es
pacement mutuel soit une très petite corde constante e d’un des méri
diens menés d’un pôle à l’autre. Puis divisons chaque cercle parallèle
en parties égales, ayant (du moins sur les cercles d’un rayon beaucoup
plus grand que e) un rapport sensiblement égal à 1 avec une même
ligne infiniment petite, s par exemple. Les points de division obtenus
formeront ainsi des files circulaires, et, dans toute étendue superficielle
très petite en tous sens, prise à une distance finie des pôles, ces files,
sensiblement rectilignes, parallèles et équidistantes, contiendront des
nombres de points à fort peu près proportionnels à leur longueur et très
considérables. Or il suit évidemment de là que deux de ces étendues
sensiblement planes, de même forme, de mêmes dimensions et orien
tées de même par rapport à la direction des files, contiendront à leur
intérieur des nombres relativement presque égaux de points ; car l’une
et l’autre intercepteront à fort peu près, aux mêmes hauteurs au-des
sus ou au-dessous de leur centre ou de tout autre de leurs points ho
mologues, d’égales longueurs de files dont le nombre total sera aussi
sensiblement le même. Si donc, après avoir fait tendre s vers zéro,
on imagine tracées sur la sphère, en un même endroit assez distant
des pôles, deux petites figures sensiblement planes, l’une de forme
quelconque, l’autre circulaire, rattachées ensemble par un double
réseau de fils très nombreux équidistants, se croisant à angle droit ou
divisant les deux figures en une multitude de carrés égaux pareille
ment orientés, puis qu’on déplace et fasse tourner arbitrairement sur la
sphère l’ensemble des deux figures et du réseau, sans trop l’approcher
d’aucun pôle, les carrés égaux ne cesseront pas, dans chaque position,