DES ÉTATS PHYSIQ. VARIABLES, PAR DÉCOMPOSITION EN SOLUTIONS SIMPLES. 3g5*
formiser, c’est-à-dire à les priver de leurs inégalités ou ondulations
infiniment petites, mais infiniment rapides, seraient sans doute néces
saires, pour leur faire acquérir les dérivées que possèdent incontesta
blement les fonctions cp considérées en elles-mêmes ou non dévelop
pées, A cet effet, l’on pourrait, par exemple, mais malheureusement
au prix d'une complication assez grande, remplacer chaque terme des
séries par sa valeur moyenne dans une très petite étendue constante
de part et d’autre des valeurs actuelles ou considérées ce, y, z des va
riables; substitution sans influence appréciable sur les termes sen
sibles, mais évidemment propre à effacer d’autant plus l’iniluence des
inégalités affectant les petits termes très éloignés, que leurs périodes
deviennent plus courtes.
Jusqu’à ce qu’on ait réussi à opérer assez simplement de telles
transformations, il faudra, du moins quand les dérivées manquant aux
séries (n) et (12) seront précisément celles que contiendront ou im
pliqueront les équations du problème, regarder les sommes S comme
limitées à un nombre restreint de leurs termes, sans quoi leurs déri
vées à considérer n’auraient pas de sens; et, alors, il sera convenu que
l’on adopte, non pas précisément l’état initial donné, que représentent
les fonctions y, z), mais un autre extrêmement peu différent,
représenté par les sommes SCi>, bornées aux termes dont il s’agit,
dans lesquels les coefficients auront, à volonté, soit les valeurs ( 14)•>
soit d'autres choisies de manière que la fonction SG‘1’ devienne, par
exemple, identique àf{jc, y, z), en des points repères (x, y, z) ré
gulièrement distribués dans le corps et dont le nombre égalera celui
même des coefficients G introduits. L’état initial fictif SC ( b ainsi
formé sera, de toute manière, déduit par une sorte d’interpolation de
l’état initial vrai; et il faudra s’assurer qu’il n’en diffère nulle part
sensiblement. L'approximation sur cet état initial se trouvera, natu
rellement, d'autant plus grande, qu’on aura pris plus de coefficients G
ou plus de points repères; et l’application de la solution approchée
obtenue ainsi, au véritable phénomène que I on a en vue, où l’état ini
tial était représenté par la fonction f{¿c, y, z), se fera en vertu du
principe physique de graduelle variation, qui implique, sauf dans des
cas singuliers, la quasi-identité des phénomènes, quand les circon
stances qui les amènent sont presque identiques.
Ces difficultés, jointes à la longueur du calcul numérique des
séries (11) et (12), devront en général faire préférer au procédé actuel
les méthodes d’intégration sous forme finie, même plus compliquées
en principe, exposées antérieurement (pp. 346* a 3^3*), dans les cas
malheureusement rares qui en comporteront l’application.