RENDUE MINIMUM PAR LES TEMPÉRATURES STATIONNAIRES D'UN CORPS. 5--*
500*. — Utilisation de cette propriété de minimum pour démontrer l’exis
tence d’une solution générale du problème des températures station
naires; autres problèmes, dans lesquels la même méthode atteint un
résultat analogue et a, parfois aussi, facilité la mise en équation.
Ayant démontré ainsi l’identité d’un système donné de relations,
•savoir (84) et (85), aux premières des conditions que vérifie dans les
hypothèses ordinaires de continuité le maximum ou le minimum
d'une certaine expression, laquelle est ici (83), ou ayant, par suite,
ramené au moins en partie, l’un à l’autre, les deux problèmes qui
consistent soit à résoudre ces relations (84) et (85), soit à rendre
maxima ou minima l’expression (83) dont il s’agit, nous pourrons
essayer de nous servir de la considération d’un tel maximum ou mi
nimum pour démontrer l’existence d’une solution générale du sys
tème d’équations (84) et (85). En effet, nous avons reconnu, sur la
presque totalité des questions de maximum ou de minimum abordées
dans ce Cours, que, si le calcul des maxima ou minima est ordinaire
ment difficile et laborieux, du moins leur existence s’offre souvent
comme évidente ou presque évidente. Il pourrait donc y avoir, à
transformer le problème de la résolution ou de l’intégration d’un
système d’équations en une question de maximum ou de minimum,
l’avantage de rendre certaine la possibilité d’une solution d’un pareil
système. C’est justement ce qui est arrivé (t. I, p. i5o*) dans la
démonstration du théorème fondamental de l’Algèbre : il nous a été
plus facile de former une fonction chez laquelle la nécessité d’un
minimum se reconnaissait aisément et dont les minima correspon
daient à des diviseurs du second degré, réels et irréductibles, du pre
mier membre d’une équation algébrique donnée, que de constater di-
jectement l’existence de ces diviseurs.
Voyons s’il en sera de même ici. Pour démontrer la compatibilité
du système (84) et (85), c’est-à-dire l’existence d’une fonction o qui
y satisfasse, nous devrons examiner si la somme (83), où © désigne
toute fonction de cc, y, z continue à l’intérieur et à la surface de
l’espace üt, admet un minimum régi par le principe de Fermât ou de
Kepler.
Or, d’une part, cette somme, à éléments essentiellement positifs,
ne peut pas, quelle que soit la fonction ©, descendre au-dessous d’une
certaine limite. D’autre part, il suffit d’y donner à © de très fortes
valeurs négatives ou positives, distribuées comme on voudra soit
partout (y compris la surface cr), soit seulement à l’intérieur, pour
rendre extrêmement grandes en valeur absolue, dans des régions f da