Full text: Compléments (Tome 2, Fascicule 2)

578* EMPLOI DU CALCUL DES VARIATIONS, EN PHYSIQUE MATHÉMATIQUE, 
ou /dm finies, soit les diiTérences 9 — o 0 à la surface, soit les déri- 
vées _j à l’intérieur, et, par conséquent, clans les deux cas, la 
d{x,y, z) 
somme (83). Il y a donc, en quelque sorte, un état de grandeur 
infranchissable au-dessous duquel ne s’abaisse pas cette somme 
quand 9 se déforme de manière à la faire décroître, et qui, se pro 
duisant sans que 9 devienne considérable ni à l’intérieur, ni à la sur 
face de l’esjiace ht, constitue un vrai minimum, c’est-à-dire une valeur 
parfaitement susceptible d’être atteinte, entourée de toutes parts de 
valeurs plus grandes. Seulement, la fonction 9 qui réalise ce minimum 
jouit-elle partout, quant au mode de variation de ses dérivées pre 
mières, de la môme continuité que les fonctions voisines 9 considé 
rées? Ou, au contraire, est-elle un cas limite singulier de celles-ci, 
qui, en lui donnant naissance, tendraient à perdre et perdraient en 
effet leur graduelle variation, base indispensable des règles de maxi 
mum ou de minimum exposées ici? On ne voit aucune raison de lui 
supposer de telles discontinuités singulières ; et alors s’appliquent 
sans difficulté à cette fonction 9 les équations (84) et (85), expri 
mant l’annulation de toute la partie de la variation (87) qui est de 
l’ordre des changements Ay des variables correspondantes. 
Ainsi, le système (84), (85) d’équations aux dérivées partielles 
admettra une solution, dont l’unité a d’ailleurs été démontrée plus 
haut (p. 384*)- Mais on voit que la démonstration implique l’hypo 
thèse, dans la fonction réalisant le minimum, d’une continuité au 
sujet de laquelle pourraient, à la rigueur, subsister quelques doutes. 
Peut-être cette difficulté est-elle, au fond, inséparable de celle qu’é 
prouve notre esprit à construire nettement les intégrales des équa 
tions aux dérivées partielles, surtout quand il n’y a pas de variable 
principale pour en régler et en simplifier, si l’on peut ainsi dire, 
l’ordonnance. Alors la pluralité des sens suivant lesquels varie la fonc 
tion inconnue rend pénible ou même incomplète (sauf, sans doute, à 
la suite d’une longue et minutieuse analyse) l’intuition simultanée des 
détails qu’il s’agit de relier ensemble : or cette intuition est l’unique 
source de notre sentiment intérieur d’évidence et, par suite, de la 
certitude mathématique. 
11 est clair que, sous la même réserve, les raisonnements précédents 
s’appliqueraient, en remplaçant le volume ht par une aire plane et la 
surface a par son contour, si la fonction 9 devenait indépendante de 3 
ou n’avait à être considérée que dans le plan des xy. Ils s’étendraient 
aussi à bien des cas de corps non homogènes ni isotropes, parvenus à 
un état calorifique permanent.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.