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RECTIFICATION DES COURBES : LOXODROMIE
La longueur totale S de la loxodromie, d’un pôle de la sphère à
l’autre, s’obtient en faisant 9 = : elle est, comme on voit, S =
quantité finie tant que Y ne devient pas infiniment voisin de ± - ,
cas limite où. la loxodromie comprend successivement tous paral
lèles. Mais, sauf l’autre cas simple où, par l’annulation de V, S atteint
son minimum tz longueur d’un demi-grand cercle, cet arc fini ÿ
décrit une infinité de spires autour de chaque pôle, qui est ainsi un
point asymptote (t. I, p. 208*). En effet, pour les valeurs de cp voisines
de la limite, soit inférieure, — -, soit supérieure, -h J, la formule
Si 2
(87) fait, respectivement, ou décroître 0 vers —00, ou croître 0 vers
—\— GO.
Imaginons que l’on prenne la perspective de la loxodromie sur le
plan xOy de l’équateur, l’oeil de l’observateur étant placé au pôle si
tué du côté des 5 positifs. Toutes les figures tracées sur la sphère se
projetteront stéréographiquement sur le tableau xOy sans altération
des angles de leurs parties infinitésimales (t. I, p. 278*); et, comme,
de plus, les méridiens de la sphère deviendront évidemment, sur le
plan xOy, les rayons vecteurs émanés de l’origine, la perspective de
la loxodromie sera une courbe plane coupant tous ces rayons vecteurs
sous l’angle Y, c’est-à-dire une spirale logarithmique décrite autour
de l’origine O comme pôle avec son rayon vecteur (d’ailleurs égal à 1
pour 0 — o) exprimé par e 9cotv ( t. I, p. 20Y).
Le point de départ 0 =— de la loxodromie se projettera sur ce
pôle O, et, ne se trouvant pas rejeté à l’infini, conservera sur l’image
son rôle de point asymptote. Mais les spires de la loxodromie de plus
en plus voisines de la seconde extrémité <p = -, où est l’œil, se dessi
neront sur xOy de plus en plus loin du point O, avec une amplifica
tion indéfiniment croissante; de sorte que cette seconde extrémité
perdra sur l’image son caractère de point asymptote et même n’y
figurera pas, rejeté quïl sera à l’infini.
Cela posé, si l’on observe que chaque triangle rectangle infinitési
mal ayant, sur la sphère, pour hypoténuse un élément ds de loxodro
mie et pour un de ses autres côtés l’élément correspondant do de mé
ridien, avec V pour angle compris, garde sa forme, dans sa perspec
tive sur le plan xOy où ds devient un élément de la spirale et do un
élément dr de son rayon vecteur, il sera évident que l’arc élémentaire