Full text: Correspondence of Descartes and Constantyn Huygens 1635 - 1647

3iJan. 1642] Ixviia. Descartes to Huygens 
harpe de Dauid ou les chants d’Orphee, a trouué des amateurs de 
difcorde qui l’ont impugné. l’ay pris plaiiir à voir, par la fin du 
liure que vous m’auez fait l’honneur de m’enuoyer, comment la feule 
ombre de voflre nom peut foudroyer ceux qui ne méritent pas d’eflre 
10défaits de voflre main; vous ne pouuiez choifir vne meilleure façon 
de refpondre aux impertinences d’vn étourdy. Pour les N.B. que 
i’ay veus au commencement de ce mefine liure, ie veux bien croyre 
qu’ils vienent d’vn fçauant homme ; mais ie ne voy point qu’ils 
contienent de demonflrations, & il me fèmble que c’eil vouloir vn 
1 s peu trop faire le Cenfeur, en des matières où il y a des raifbns à dire 
de part & d’autre, que de ie vouloir oppofer à celles qui ont eflé 
efcrites par vne perfbnne de voflre forte. l’ignore entièrement 
l’hifloire du tems, ce qui fait que ie ne puis voir que l’écorfe des 
choies. 
xo le ne me repens pas, non plus que vous, d’auoir leu le traité de 
l’aymant,* bien que il n’y ait aucune de iès raifons qui vaille, & que 
ie n’y aye trouué qu’vne feule expérience qui foit nouuelle, à fçauoir 
que, l’aiffieu de l’aymant eflant perpendiculaire fin* l’horizon, il y 
a vn certain point de fon Equateur qui le tourne naturellement vers 
25 le pôle du monde, & que c’efl toufîours le mefine point qui regarde 
ainfy le pôle, encore que la pierre foit portée en diuers lieux. Mais 
cete feule expérience vaut beaucoup, principalement f’il efl vray, 
comme il affure, que ce point ne décliné point du tout du pôle, ainfy 
que font les aiguilles, ce que i’ay beaucoup de peine à croyre. Et 
30 fi ie içauois où trouuer des aymans fpheriques, ie tafcherois d’en 
déchiffrer la vérité ; mais ie ne me fbuuiens point d’en auoir vû entre 
les mains de feu M. Reael, ce qui me fait croyre qu’il n’y en a gueres 
en ce païs ; & ie ne fais pas tant d’eflat de mes fpeculations que d’en 
vouloir faire tourner tout exprès. 
3J le fuis bien honteux des libertés que prend le Pere Mercenne de 
fè feruir pour moy de vos adrefîès, & ie vous fuis très obligé de ce 
que vous luy permetez. Nous ne fommes pas maintenant en la 
faifon de voir des iardins, & i’efpere qu’ils viendront bien plus 
à propos vers le primtems. 
40 Il y a q. ou y iours que i’ay l’efcrit des lefùites. C’eil vn 
a Not Kircher’s De Arte Magnetka (A.), for which see below, LXXIX, 
p. i8<5,1. 7 f. and LXXX, p. 187, 1. x f. The référencé seems to be to 
a work still in manuscript (above, LXVII, p. i6z, 11. 37-8). 
i6j
	        
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