Full text: Correspondence of Descartes and Constantyn Huygens 1635 - 1647

Ayant-propos 
pondance. Il ajoute, il retranche, il change, et 
la pensée vraie du philosophe en est sensiblement 
altérée et défoy^mée. Cette pensée était pure 
ment philosophique, de la philosophie la plus 
haute et la plus sereine. Clerselier la ramène 
et la subordomte à la théologie catholique stricte 
ment orthodoxe. (‘Peut-être aussi Descartes ne 
voulait-il pas en dire trop, s'adressant à un 
protestant T) Le philosophe donc, comme Socrate 
dans l'antiquité, « ne peut concevoir autre chose 
« de ceux qui meurent* sinon qu'ils passent à une 
« vie plus douce et plus tranquille ». Clerselier 
fait des réserves : sans aller jusqu'à la thèse du 
petit nombre des élus, il corrige : « la plus part »* 
lui fait-il dire, «de ceux qui meurent» Et 
Descartes n'ayant parlé que de félicités après 
cette vie, «pourvu, ajoute Clerselier, que nous 
« ne nous en rendions point indignes, et que nous 
« ne nous exposions point aux châtiments qui sont 
«préparés aux méchants.» Aucune restriction 
de ce genre dans le texte de notre philosophe. 
Et à la fin, il distingue, et même il oppose, ce 
que la religion nom apprend, et ce que nous 
persuadent les raisons naturelles : et il constate 
que nous sommes beaucoup plus touchés de ceci 
que de cela. Cette distinction, qui est une opposi 
tion, inquiète Clerselier. Il s'en réfère au dogme : 
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