Full text: Correspondence of Descartes and Constantyn Huygens 1635 - 1647

Avant-propos 
vérités de la Religion d'une part (celle-ci avec 
une majuscule 7?), «que la seule foi nous enseigne 
« et où notre raison ne peut atteindre », et vérités 
qui nous sont avec cela, dit-il, persuadé es par des 
raisons naturelles. U opposition devient une 
subordination, la religion étant rétablie dans ses 
droits supérieurs, avec des vérités qui acceptent 
le secours de la raison, mais d'autres qui peu 
vent et doivent s'en passer. Enfin une déclara 
tion, bien innocente, du philosophe avait paru 
outrée à cet éditeur timoré (peut-être était-ce 
prudence et sagesse de sa part, le permis d'im 
primer risquant de ne pas s'obtenir sans cela en 
1666). Descartes déclare « qu'il est du nombre 
« de ceux qui aiment le plus la vie ». Cet amour 
ri est-il pas excessif et répréhensible peut-être ? 
Clerselier corrige, et fait dire au philosophe, 
quil «estime {et non plus qu'il aime) assez la 
«vie.» Tourtant, Descartes venait de déclarer 
aussi, en toute simplicité et franchise, que, malgré 
cet attachement à la vie, il ne craignait pas la 
mort. 
Sans qu'il soit nécessaire d'insister davantage, 
on voit tout l'intérêt que présente cette Corres 
pondance, et combien les philosophes et avec 
eux les savants et les lettrés et les penseurs, 
ajoutons même tous les curieux de l'histoire d'un
	        
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