Avant-propos
vérités de la Religion d'une part (celle-ci avec
une majuscule 7?), «que la seule foi nous enseigne
« et où notre raison ne peut atteindre », et vérités
qui nous sont avec cela, dit-il, persuadé es par des
raisons naturelles. U opposition devient une
subordination, la religion étant rétablie dans ses
droits supérieurs, avec des vérités qui acceptent
le secours de la raison, mais d'autres qui peu
vent et doivent s'en passer. Enfin une déclara
tion, bien innocente, du philosophe avait paru
outrée à cet éditeur timoré (peut-être était-ce
prudence et sagesse de sa part, le permis d'im
primer risquant de ne pas s'obtenir sans cela en
1666). Descartes déclare « qu'il est du nombre
« de ceux qui aiment le plus la vie ». Cet amour
ri est-il pas excessif et répréhensible peut-être ?
Clerselier corrige, et fait dire au philosophe,
quil «estime {et non plus qu'il aime) assez la
«vie.» Tourtant, Descartes venait de déclarer
aussi, en toute simplicité et franchise, que, malgré
cet attachement à la vie, il ne craignait pas la
mort.
Sans qu'il soit nécessaire d'insister davantage,
on voit tout l'intérêt que présente cette Corres
pondance, et combien les philosophes et avec
eux les savants et les lettrés et les penseurs,
ajoutons même tous les curieux de l'histoire d'un