XVII.
Réponse à une remarque de M. Sylvester concernant
les Leçons sur la théorie des nombres de Dirichlet.
[Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, Paris.
Bd. 91, S. 154—156 (1880).]
Dans le § 47 de la Zahlentheorie de Dirichlet (3 e éd., p. 110),
où il s’agit de l’algorithme connu, qui sert à déterminer la valeur
du symbole
, on rencontre cette phrase: „Es zeigt sich nun, daß
die damais notwendige Zerlegung in Primzahlfaktoren (ahgesehen
von dem Faktor 2) ganz überflüssig geworden.“. Ce passage a donné
lieu à la remarque suivante de M. Sylvester (Comptes rendus du
10 mai 1880, p. 1105): „Ce qui précède ici rend évident (il me
semble) que cette exclusion du nombre 2 (due probablement à quelque
mésintelligence de la part des auditeurs de Dirichlet) est elle-même
(-überflüssig) superflue“. Je me permets de répondre à M. Sylvester
que sa remarque, dont je n’ai eu connaissance qu’aujourd’hui,
11 juillet 1880, repose sur un malentendu de sa part, en ce qu’il
prend pour synonymes les deux mots superflu et évitable. En
désignant comme superflue une opération, on veut bien dire qu’elle
est aussi évitable; mais la réciproque n’est pas juste; une opération
évitable peut en même temps être très-utile, et dans ce cas elle n’est
pas du tout superflue. Comme M. Sylvester l’a remarqué dans une
Note antérieure (Comptes rendus, du 3 mai 1880, p. 1054), il est
évident qu’on peut toujours former une chaîne réductive impaire
dont les deux premiers termes sont des nombres impairs donnés. Je
me permets d’ajouter que certainement cette évidence n’a pu échapper
à personne et que l’algorithme de M. Sylvester coïncide à peu près
avec celui que Eisenstein a publié il y a trente-six ans {Journal de
Grélle, t, 27, p. 317); mais, en excluant les restes pairs et en évitant
ainsi la décomposition relative au nombre 2, on est amené très sou-