B8. Position actuelle du problème balistique.
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représentant une courbe du troisième degré et, pour la formule des
portées, en faisant ci-dessus y = 0, l’équation bien connue, dite for
mule de Gâvre
(4) ri^e.-ÿX^. + JCX),
le coefficient K étant déterminé expérimentalement, en admettant comme
suffisamment exact de calculer tous les éléments de la trajectoire à
l’aide de l’équation (3 bis ).
Plus tard, cette loi de la 4 ième puissance a également été utilisée
analytiquement par N. Zabudsky.
Pour serrer le phénomène de plus près N. V.MaievsMj dut en 1870
scinder la représentation en trois zones, la résistance de l’air étant
prise proportionnelle au carré de la vitesse au-dessus de 360 m , à la
sixième puissance entre 360 m et 280“, et au-dessous de 280 m à une
fonction binôme de la forme
av 2 -f hv 4 .
Dans ces conditions, on calculait une trajectoire par trois arcs, en
recourant à l’artifice de 1. Didion, et changeant de formules lorsque
la vitesse passait par les valeurs de 360 m et de 280 m .
Ces méthodes, laborieuses et d’une précision douteuse, furent les
dernières où l’on ait adopté l’abscisse x comme variable indépendante,
et, comme nous l’indiquions plus haut, l’équation empirique dite équa
tion de Piton-JBressant ou équation de Gâvre lui était généralement à
préférer.
L’expérience ayant montré que l’expression monome ne pouvait
représenter la loi de la résistance de l’air que dans des cas parti
culiers, il fallait rechercher d’autres solutions que celles précédem
ment adoptées.
Sans doute, en développant l’équation de la trajectoire par la
formule de Maclaurin, on pouvait obtenir une série de termes aussi
prolongée que l’on voudra, mais cette solution restait encore illusoire
à moins d’un calcul démesurément prolongé et même d’une conver
gence douteuse. On ne peut aujourd’hui retenir de ce procédé que la
forme de l’équation (3), en nombre de termes fini, comme méthode
spéciale de discussion et de recherches.
Mais, comme l’a fait remarquer P. de Saint Robert, l’équation (2) offre
toujours le moyen de calculer numériquement, avec une approximation
illimitée, la valeur de v correspondant à une valeur donnée de d pourvu
que la fonction f(y) soit continue dans les limites de l’intégration.
Reste à trouver le moyen d’effectuer utilement les calculs néces
saires. On remarquera pour cela que la fonction f{y) n’intervient dans