Full text: Balistique. Hydraulique (Tome 4, volume 6)

1. Problème de la balistique intérieure. 
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cette compression, jointe au dégagement de chaleur qui se produit 
pendant la réaction chimique, une pression qui peut fournir du travail. 
Dans la technique de l’explosion 2 ) le travail fourni par la matière 
explosive consiste à vaincre les forces de cohésion; c’est pourquoi il 
importe avant tout de produire de hautes tensions maxima des gaz, 
qui n’agissent qu’un temps très court. Ce but est atteint au moyen 
de matières explosives brisantes qui permettent, par exemple, de faire 
sauter des masses de pierre et, en même temps, de ne pas trop les 
fracasser, d’une part, et de ne pas les projeter trop loin, d’autre part. 
Au contraire, dans la holistique du canon et du fusil que nous 
traiterons 3 ) seule ici, la pression des gaz doit être employée à donner 
au projectile à l’intérieur du canon, et progressivement, une force 
vive, surtout de translation, sans compromettre la résistance du canon 
et du projectile. Pour atteindre ce but, il faut évidemment faire usage 
de matières explosives qui se décomposent plus lentement et, par con 
séquent, produisent des effets moins brusques qu’on ne les envisage 
dans la technique des modes d’éclatement. 
On a reconnu que les meilleurs modes d’explosion ne sont pas 
les meilleurs modes de lancement du projectile. La vitesse du projec 
tile, qu’il y a intérêt à avoir, toutes choses égales d’ailleurs, aussi 
grande que possible à la sortie du canon, ne croît pas en général avec 
la force brisante d’une matière explosive. Le plus souvent même à 
la production de la plus petite tension maxima des gaz correspond la 
vitesse initiale maxima. 
Les gaz de la poudre doivent aussi, autant que possible, produire 
2) Sur le mode d’éclatement, voir O. Guttmann, Handbuch der Sprengarbeit, 
Brunswick 1892; Schiess- und Sprengmittel, Brunswick 1900; Sprengvorschrift fur 
die Pioniere, Berlin 1896. 
Pour la théorie mécanique des explosions voir E. Mach [Sitzgsb. Akad. 
Wien 92 II (1885), p. 625] et B. Blochmann [Marine-Rundschau 9 (1898), p. 197]; 
voir aussi E. Budolph, Beitrage zur Geophysik 3 (1897), p. 273. E. Mach traite 
en particulier la question de savoir pourquoi une cartouche de dynamite placée 
librement sur une plaque métallique produit au-dessous d’elle un trou dans 
la plaque. B. Blochmann étudie expérimentalement les effets des explosions sous 
Peau; il se produit deux poussées qui sont tout à fait distinctes et qu’il ramène: 
la première à l’action des vagues de pression, la seconde à la translation de la 
masse d’eau. 
3) On constitue la charge des obus explosifs (surtout quand ils sont chargés 
en acide picrique) de façon qu’à l’explosion Fobus soit fragmenté et que les 
fragments servent comme projectiles. Dans les shrapnels,on fait sauter la paroi 
du projectile de façon que les balles qui le remplissent ainsi que les éclats con 
tribuent ensemble à la formation de la gerbe.
	        
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