114 C. Cram. IY 22. Balistique intérieure. C. Benoit.
un mouvement de translation et l’énergie correspondante est environ
0,7 à 2 % de a). Depuis quelques années cette énergie a pu être
utilisée au moins en partie;
c) énergie nécessaire pour vaincre la résistance de l’air dans le
canon ou le fusil; énergie employée pour annuler l’effet de la pesan
teur sur le projectile dans le cas où le canon est incliné; énergie
employée pour forcer le projectile dans les rayures, autrement dit, en
ce qui concerne les pièces, pour vaincre la résistance que la ceinture
oppose à la première pénétration des cloisons; énergie résultant du
travail de frottement de l’enveloppe du projectile, autrement dit, de la
ceinture et du bourrelet contre la paroi de l’âme; travail d’ébranlement
et de déformation; production de son; abandon de chaleur au canon
et à l’air.
Une certaine quantité d’énergie reste inutilisée à la bouche du
canon.
L’énergie du mouvement de rotation du projectile peut se cal
culer lorsque le pas des rayures et la vitesse à la bouche V sont
connues ; comme sa valeur ne constitue au maximum que 2,3 °/ 0 de
l’énergie à la sortie (la vitesse F à la sortie ne varie que de quel
ques mètres quand l’inclinaison des rayures varie dans des limites
assez étendues), on considère en général, dans les questions de balis
tique intérieure, le mouvement de translation du projectile comme
indépendant du mouvement de rotation.
L’intensité du recul est, elle aussi, susceptible d’être calculée ap
proximativement; mais ce calcul est sujet à des erreurs, du fait du
frottement et du fait de l’action des gaz de la poudre qui s’échappent
avec le projectile à la bouche et qui, en partie aussi, vont vers l’arrière.
Dans ce calcul approché on fait d’ailleurs souvent l’hypothèse assez
arbitraire qu’une moitié de la charge de poudre s’en va vers l’arrière
avec le canon, tandis que l’autre moitié se porte vers l’avant avec le
projectile.
On ne connaît qu’avec peu de précision la grandeur des autres
formes de l’énergie qui entrent ici en ligne de compte.
La résistance des cloisons contre la matière employée pour guider
le projectile dans l’âme a été mesurée dans des expériences faites
autrefois en France 9 ) avec un canon de 7 cm ,5 dans l’âme duquel on
avait forcé les projectiles; d’après ces expériences la résistance varierait
de 28 kg ,3 (pour les cordons de plomb) à 271 kg ,5 (pour la ceinture
de cuivre).
9) Voir à ce sujet G. Kaiser, Konstruktion der gezogenen Geschützrohre,
(l r * éd.) Vienne 1892; (2 e éd.) Vienne 1900, p. 71.