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G. Cranz. IY 22. Balistique intérieure. G. Benoit.
qu’exerce la variation d’une des grandeurs A ; q, Q, d, L sur la valeur
de F, de p^ ou de p^.
Pour faire usage des tables de Sarrau, il faut se rappeler que
les unités fondamentales qu’il emploie sont le décimètre, le décimètre
carré, le décimètre cube, le kilogramme et la seconde.
D’autres formules empiriques 36 ) du même genre et en partie de
même forme ont été obtenues à l’aide d’expériences d’artillerie faites
dans différents pays par J. M. Ingalls, F. Hélie, O. Mata, G. Kaiser,
J. H. Glennon, F. Gossot et F. Liouville; elles ne sont en général ap
plicables qu’aux canons,
13. Dernières expériences et derniers diagrammes. Des ex
périences récentes amorcées par N. V. Maievskij, A. Noble et F. Abel, ont
permis de tracer directement ou indirectement des diagrammes des
vitesses du projectile et des pressions du gaz pour le mouvement du
projectile dans le canon et ont ainsi fourni une solution pratique du
problème, au moins pour les cas que nous considérons ici.
A. Noble et F. Abel ont employé le chronograpbe de A. Noble
[voir n° 19J pour obtenir le parcours x du projectile dans le canon
en fonction du temps t• au moyen de différentiations successives, on
en déduit la vitesse du projectile ou v, puis l’accélération
et par suite la pression du gaz, soit en fonction de t, soit en fonction de x.
H Sébert et JB. Hugoniot ont opéré avec l’appareil destiné à mesurer
le recul, dit vélocimètre [cf. n° 21] de H Sébert. Ils ont mesuré d’abord
en fonction du temps le déplacement du canon vers l’arrière; ils en
ont déduit par le calcul le parcours du projectile, sa vitesse, son
accélération et la pression du gaz.
Quelques balisticiens ont déterminé la vitesse v du projectile en
fonction de x en diminuant peu à peu la longueur du canon, et
mesurant chaque fois à nouveau la vitesse du projectile à la sortie;
on obtient alors la pression des gaz par une différentiation et les
trajets parcourus par une intégration.
Du reste, la façon dont on a mesuré dans ces expériences la vitesse
à la bouche, ne comportant que des mesures effectuées sur une étendue * 12
36) Sur les formules plus anciennes, voir G. Parodi [Rivista d’artiglieria e
genio 1887, vol. 4, p. 386]; E. Vallier [Balistique expérimentale, Paris 1894,
p. 191]. Pour les autres formules, voir O. Mata [Mémorial de l’artillerie de la
marine 30 (1902), p. 225, 287]; Z. für das gesamte Schiess- und Sprengstoff-
wesen 1 (1906), p. 214, 249, 310], J. M. Ingalls [J. of the United States artillery
12 (1903), p, 259; 14 (1905), p. 185; 15 (1906), p. 29, 149, 294]; F. Gossot et
B. Liouville [Mémorial des poudres et salpêtres 13 (1905/6), p. 7/139].