134
C. Cranz. IV 22. Balistique intérieure. G. Benoit.
un double diagramme qui a été obtenu par le procédé de H. Sébert
dans des essais effectués par la Commission d’expériences d’artillerie
allemande. Les expériences se rapportaient au mortier allemand de 15 cm
avec l’obus C. 88 et 0 kg ,6 de charge de poudre à faible fumée. La
courbe (1) concerne une poudre cubique fine de de millimètre de
côté, la courbe (2) concerne une poudre épaisse, et par conséquent
brûlant plus lentement, de 2 mm de côté.
Quand on emploie la poudre fine, la pression maxima du gaz p^
atteint 1620 atmosphères, la pression P à la sortie 160 atmosphères,
la pression moyenne p m 500 atmosphères; la plus haute pression est
obtenue à l’instant — 0,0014 seconde, après que le projectile a
parcouru dans le canon le trajet = 40 mm , le rapport de pression rj
est égal à 0,31.
D’autre part, avec la poudre épaisse,
Pç = 910; P = 185; p m = 430 atmosphères;
= 0,0030 sec; x è = 100 mm ; 7] = 0,47.
La courbe (3), dont le commencement seul est tracé en pointillé
sur la figure 2, se rapporte au cas de la détonation, c’est-à-dire au cas
où l’on suppose que toute la poudre est brûlée avant que le projectile
ne commence à se mouvoir; dans ce cas, au commencement du mou
vement, la pression maxima de la poudre, soit environ 1980 atmos
phères, serait atteinte et, à partir de ce moment, la pression baisserait
rapidement [voir n° 9].
Quand on emploie la poudre épaisse, le maximum de pression se
produit plus tard qu’avec la poudre fine; en même temps la valeur
de ce maximum est abaissée, la pression du gaz à la sortie est
élevée; bref avec la poudre épaisse la courbe des pressions est plus
aplatie, et le rapport des pressions devient plus grand qu’avec la poudre
fine. On en conclut, comme cela a été déjà indiqué sommairement,
que la poudre brûle d’autant plus lentement qu’elle est plus épaisse;
mais il ne faut pas oublier qu’on ne sait vraiment rien de précis sur
l’instant où la combustion est terminée dans le tir, en dépit des nom
breuses hypothèses et des présomptions formulées à ce sujet.
En attendant que des mesures plus exactes aient pu être faites,
on en est réduit, pour caractériser le mode de combustion d’une poudre,
à observer la forme plus ou moins aplatie du diagramme des pressions.
Plus la courbe est aplatie ou, ce qui revient au même, plus grand
est le rapport tj entre la pression moyenne et la pression maxima,