14. Les formules de Yallier.
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en déduit à un instant quelconque t, ou pour une valeur quelconque
de z, les valeurs correspondantes de la pression p, de la vitesse v du
projectile et du chemin x qu’il a parcouru.
Pour toutes les fonctions intervenant ici, E. Voilier a donné des
tables dans lesquelles on trouve les valeurs de Z, fx{Z), f 2 {Z), p(Z),
etc. en fonction de y et celles de f x (z), f 2 (0), p{z), etc. en fonction de z.
La valeur numérique de l’exposant /3 dépend du mode de com
bustion de la poudre; /3 est déterminé soit d’après la mesure d’une
autre grandeur que celles indiquées ci-dessus, grandeur convenablement
choisie parmi celles dont /3 dépend, soit par une formule empirique.
Quand on mesure la pression P à la sortie, on prend toujours
pour /3 la valeur pour laquelle la pression du gaz à la sortie calculée
par l’expression
p è p{Z)
coïncide le mieux avec la valeur mesurée de P. On procède de même
quand on a mesuré le temps T qu’emploie le projectile pour parcourir
le canon.
Si l’on ne possède en dehors de Q, p, œ, L, F, p^ aucune indi
cation, on calcule /3 par la relation empirique
0-1) /3 = 2,
sauf toutefois pour les poudres brûlant très lentement; il faut alors
remplacer cette relation par une autre convenant à la poudre que
l’on envisage.
Les valeurs tabulaires dont nous venons de parler ont été établies
par E. Voilier pour une série de valeurs différentes de /3, ce qui
simplifie considérablement toute la résolution approchée du problème.
Cette solution fournit le moyen de représenter tous les éléments
de la balistique intérieure en fonction du paramètre y.
Pour une valeur spéciale de /3, TF. Heydenreich a comparé les
résultats ainsi obtenus à ceux qui sont directement fournis par l’ex
périence et a été ainsi amené à établir à côté des tables de Yallier
des tables empiriques correspondantes. Il a pu constater que les for
mules de Yallier donnent d’une façon suffisamment exacte la valeur de
la pression des gaz à la sortie du canon lorsque celui-ci est suffisam
ment long, ainsi que les temps écoulés entre l’instant où la pression
est maxima et celui de la sortie du projectile. Les tables empiriques
de Heydenreich et les courbes correspondantes où sont condensées les
observations faites depuis de longues années par la Commission d’expé
riences de l’artillerie allemande peuvent être employées, avec une exacti
tude dont il faut, provisoirement du moins, savoir se contenter, surtout