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axe pour lui assurer de la stabilité sur sa trajectoire dans l’air et 
lui permettre ainsi d’atteindre plus aisément le but. 
Lorsqu’on développe la surface intérieure de l’âme du canon sur 
un plan tangent à cette surface, si les arêtes des rayures se déve 
loppent suivant des droites parallèles, la rayure est dite constante et 
Ton appelle inclinaison de rayure d l’angle que font ces droites parallèles 
avec l’axe de l’âme; la longueur des rayures est le pas des hélices 
que forment alors les rayures sur la surface intérieure de l’âme. 
Dans tout autre cas la rayure est dite variable ou progressive. 
Comme une variation de la rotation du projectile autour de son 
axe ne modifie pas en réalité sensiblement la pression du gaz et la 
vitesse de translation du projectile, la rotation du projectile peut 
dans bien des cas être étudiée directement en considérant la pression 
du gaz et la vitesse de translation comme en étant indépendantes. 
Quand, afin d’obtenir une stabilité suffisante, on augmente beau 
coup l’inclinaison des rayures (dans un canon à rayure constante), 
il arrive parfois qu’en imposant à des projectiles de masse suffisamment 
grande un début de rotation trop violent on compromette la sûreté de 
la marche du projectile; on se rend très facilement et très exactement 
compte si le projectile a suivi ou non les rayures, en examinant les 
éclats après le tir, ou quand il s’agit des projectiles d’infanterie, en 
tirant dans l’eau. 
La rayure progressive permet d’éviter les grandes pressions initiales 
sur la surface du projectile; mais, d’un autre côté, comme G. Kaiser 
l’a fait ressortir, du fait que, pendant le mouvement du projectile 
dans l’âme, l’inclinaison des rayures croît continuellement, les ceintures 
se modifient continuellement; c’est pourquoi on doit alors employer 
une ceinture unique et même la prendre le plus étroite possible. 
Quand on choisit la rayure progressive, le tracé de la directrice 
de cette rayure est de peu d’importance; la rayure parabolique, qui est 
généralement adoptée, a donné des résultats satisfaisants pour les besoins 
actuels de la pratique; le choix d’un rapport convenable entre l’incli 
naison initiale d 1 et V inclinaison finale ô 2 de la rayure et leur gran 
deur même sont plus difficiles à déterminer. 
L’accélération du mouvement de rotation, dont le diagramme est 
facile à déterminer point par point, doit être, avec l’accélération du 
mouvement de translation, et par suite avec la pression du gaz, dans 
un rapport tel que le projectile ne soit pas simultanément soumis à 
une pression maxima dans le sens de sa translation d’une part, et 
dans le sens de sa rotation d’autre part. 
Plus la poudre est vive et plus l’inclinaison initiale doit être