Full text: Balistique. Hydraulique (Tome 4, volume 6)

F. Notes historiques. 
185 
supposé, mais s’accompagne d’un éclatement des grains, qui modifie 
à chaque instant les surfaces d’attaque de la flamme et ne les laisse 
nullement en rapport avec les dimensions primitives. Les phénomènes 
sont tout autres pour les poudres du type colloïdal. P. Vieille donne 
le moyen de calculer dans tous les cas l'influence de la pression sur 
les quantités de poudre brûlées, il prouve que la combustion des ex 
plosifs compacts se fait par couches parallèles et définit, par des élé 
ments mesurables, la durée de combustion des poudres sous pression 
constante. Ces bases expérimentales et sûres de la balistique inté 
rieure ne devaient être utilisées que bien des années plus tard. 
Le travail de L.Jacob &1 ) repose sur d’autres principes; la méthode 
suivie est en tous points celle de E. Sarrau. L’influence, snr les vitesses 
et sur les pressions, de chacun des éléments du tir est étudiée sur 
les nombres fournis par l’expérience des polygones; leur comparaison 
avec les exposants qui figurent dans les premiers termes des séries 
théoriques permet d’en déduire l’exposant sous lequel les pressions 
interviennent dans la vitesse de combustion des poudres. Les évalua 
tions ainsi obtenues ne sont pas très concordantes entre elles et don 
nent toutes des nombres plus grands que les déterminations de P. Vieille; 
on comprend sans peine que la voie, très indirecte, suivie par L. Jacob 
pour parvenir à la valeur de l’exposant des pressions laisse subsister 
des écarts sensibles; une autre raison explique mieux encore peut-être 
les difficultés rencontrées: l’étude de L. Jacob a été entreprise à 
l’occasion d’essais spéciaux, éloignés des conditions de la pratique et 
dans lesquels on s’est efforcé de faire varier autant que possible toutes 
les données du chargement et de la bouche à feu. 
Les variations de vitesse et de pression, réalisées dans un domaine 
aussi étendu, étant comparées aux indications résultant des deux seuls 
termes conservés dans des développements en série fort compliqués, 
on conçoit que la précision des formules théoriques ne soit pas en 
rapport avec l’étendue des faits à représenter et que les constantes 
cherchées soient, comme conséquence, assez médiocrement définies. Les 
formules de L. Jacob n’en ont pas moins donné, pour le tir des poudres 
sans fumée, des renseignements d’une incontestable utilité. 
On le voit, et ce qui vient d’être dit au sujet de la méthode 
précédente en donne un exemple nouveau, la source des objections et 
des difficultés, après le travail déjà cité de P. Vieille, est tout entière 
dans un problème de pure analyse. Il devenait donc urgent de s’at 
taquer à cette partie de la question; c’est l’objet d’une note de 
61) Mémorial de l’artillerie de la marine 22 (1894), p. 539.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.