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C. Cranz. IY 21. Balistique extérieure. E. Voilier.
correspond à 30 au lieu de 0, afin d’éviter d’être obligé de distinguer
le côté droit du côté gauche et le signe -f- du signe —.
On admet comme règle qu’un écart, au curseur de hausse, de
une division de dérive déplace le point d’impact, latéralement, d’un mi-
lième de la portée. Ainsi pour 4000 m le déplacement latéral est de 28 m
(si on suppose que 4000 m est la portée totale de la trajectoire) car
(37 - 30) 4000
1000
28.
Aux tables sont généralement adjointes aussi des données sur la
probabilité d’atteindre le but et parfois aussi sur l’ejffet au but, comme
on le verra plus loin.
En ce qui concerne le calcul des tables de tir, celles-ci s’obtiennent,
de la façon suivante (abstraction faite de quelques procédés de moindre
valeur employés en partie encore aujourd’hui).
On mesure pour une série de valeurs de l’angle de tir <P [cf.
n° 35] les valeurs moyennes correspondantes des portées A; puis on
détermine séparément la vitesse du projectile dans le voisinage de la
bouche du canon environ entre 0 et 50 m , ou F 25 ; on ramène par le
calcul cette valeur à la bouche ce qui donne V. Enfin les éléments
météorologiques servent à fixer la valeur de d.
Si l’on fait par exemple dans l’équation (3) du système de Siacci
[cf. n° 15] y — 0, on obtient une relation entre les grandeurs données
A, cp, V, u et C x . De plus on a l’équation (1) entre A, V, u et
C x . De cette façon, C x et u sont déterminées par approximations
successives (le calcul se fait beaucoup plus facilement avec les fonc
tions secondaires et les tables correspondantes, et c’est d’ailleurs la
raison principale qui les a fait introduire). On procède ainsi pour
chacune des portées A mesurées. Les valeurs ainsi obtenues pour C x
donnent, puisque R, P et â sont connus, la valeur de /37. Ces valeurs
de /37 sont ensuite représentées graphiquement comme fonctions de A.
De cette façon, on peut calculer ensuite pour chaque portée A les
éléments balistiques, savoir: de (2) on tire la durée de trajet t, de
(3) les ordonnées x, de (4) l’inclinaison 9 de la tangente à la trajec
toire, et de u cos cp = v cos 0, où maintenant u, cp et 6 sont connus,
on tire la vitesse restante v; ordinairement, on calcule les éléments
seulement pour des portées de 200 en 200 ou de 500 en 500 m et on
fait graphiquement pour les autres, une interpolation.
Comme vérification, on calculera dans l’artillerie, mais pas toujours
forcément, quelques vitesses finales v, quelques durées t et angles de
198) F.Hélie, Balistique expérimentale 1 ), (2 e éd.) 2, p. 267 etsuiv.; E. Voilier,
Balistique expér. 42 ), p. 186.