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ŒUVRES DE FERMAT.
CORRESPONDANCE.
sition méchanique (') fût vraie, afin que nous ne fussions plus en
peine de sonder la nature par cet endroit, je m’en remettrai du sur
plus à la lettre que j’écris à M. de Carcavi, à laquelle j’ajouterai seu
lement que le dernier des principes dont vous vous servez pour réta
blissement de votre proposition ne me semble du tout point admissible
et que, sans aucun esprit de contradiction, j’estime que, pour établir
la proportion des poids qui se meuvent librement, on ne doit pas
avoir recours aux forces mouvantes, et qu’au contraire les poids libres
doivent servir de règle à tous les autres rnouvemens violents; et c’est
en quoi je trouve que votre principe est défectueux, outre qu’il est
apparemment faux, puisque celui dont je me sers en sa place ne peut,
ce me semble, être contredit, et de cela j’en fais juge qui que ce soit.
Sit vectis BDC (fig. 48), cujus medium D, centrum leiræ A; sit aütem
recta DA vecli perpendicu taris et sint œqualia pondéra B et C, ad centrum
Fig. 48-
terrœ per rectas B A, GA naturaliter annuentia; suspendatur autem vectis
a puncto D et a quavis potentia retineatur : Aio idem ponderare B et G
corpora ita constituta ac si ambo in puncto D ab eadem potentia deti
neantur.
Gar, puisque la ligne BG est sans poids et que la puissance qui est
en D abstrahit a centro, où au contraire les poids B et G, sive suit in
punctis B et G, sive in puncto D, vergunt ad centrum motu opposito,
il s’ensuit clairement que la puissance qui retiendra les poids aux
points B et C les retiendra aussi en D, et vice versa.
(!) Voir Lettre XIV, 2. et Pièce XVI.