XVIII.
16 DÉCEMBRE 1636.
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stration, comme vous dites, de ce que, supposé qu’aux paraboles les
segmens (*) de l’axe sont entre eux comme les parallélogrammes aux
mêmes paraboles, il sera vrai aussi qu’étant tournées sur leurs axes,
les centres des solides seront où l’axe est divisé en raison comme les
cylindres aux solides ( 2 ).
Car, par la voie dont j’ai envoyé un exemple à M. de Beaugrand, et
que je mettrai au long une autre fois, j’ai trouvé la démonstration de
l’antécédent et, de celle du conséquent, que vous m’envoierez, s’il
vous plaît, j’en tirerai la proportion des solides paraboliques à leurs
cônes, qu’il seroit malaisé de trouver autrement ( 3 ). Car vous trou
verez bien la proportion de ceux qui viennentpost quadrata alternatim,
comme quarréquarrés, cubocubes etc., de quoi vous baillez l’exemple
au premier; mais in parabolis cubicis, quadratocubicis et sic cdternis in
injinitum, methodus qua usi sumus non dat proportionem conoideôn ad
conos; ex nostra autem methodo, in omnibus omnino conoidibus inve-
nimus centrum gravitatis : ergo, ex tua propositione, dabitur proportio
eorurn ad conos.
Je l’attends donc avec impatience, puisqu’elle doit servir à cet
usage; si ce n’est que vous ayez trouvé la proportion des conoïdes
cubiques, quadratocubiques, etc. à leurs cônes, ce que votre Lettre
semble marquer, auquel cas je vous supplie m’envoyer lesdites pro
portions.
Ce n’est pas que je doute de la vérité de votre proposition; mais
permettez-moi de vous dire que je me suis défié que vous en eussiez
trouvé la démonstration et que j’ai cru seulement que vous en avez
fait l’expérience aux conoïdes paraboliques des quarréquarrés, cubo-
J ~x
f y dx de la parabole y m — px
o
divise l’abscisse x dans le rapport m + i à m.
J ~x
' y’’- dx engendré par la parabole
0
y m — px divise l’abscisse x dans le rapport m -+- 2 à m.
( 3 )D’après ce passage, Fermât n’aurait alors possédé la quadrature,/ x m dx que dans le
cas où m est pair.