tout que votre jugement suive toutes ces propositions, s’il vous plaît;
je l’attends pour réponse à celle-ci.
4. Au reste, quoi qu’on juge digne d’impression de moi, je ne veux
pas que mon nom y paroisse.
Je me réserve à vous entretenir plus amplement une autre fois; ce
pendant vous saurez qu’outre les lieux plans et solides qui sont dans
Pappus, j’en ai trouvé grande quantité de très beaux et dignes de re
marque, que je n’ai pourtant osé mêler avec ceux d’Apollonius. J’en ai
plus de cent propositions très belles et particulièrement des lieux so
lides et ad superficiem, mais le loisir me manque.
Je n’ai pas voulu faire le grammairien en expliquant au menu le
texte de Pappus; il suffit que j’aie pris son sens, comme je crois que
vous m’avouerez.
J’attends votre réponse et suis etc.
XXII.
FERMAT A MERSENNE.
< SEPTEMBRE 1637 >
(D, III, 3 7 .)
Mon Révérend Père,
1- Vous me demandez mon jugement sur le Traité de Dioptrique de
M. Descartes ('); il est vrai que le peu de temps que M. de Beaugrand
( r ) Le premier Volume publié par Descaries : — Discours \ de la Méthode | pour bien
conduire sa raison, et chercher j la vérité dans les sciences. \ Plus \ la Dioptrique | les
Météores \ et \ la Geometrie | qui sont des essais de cette Méthode. — A Lejde | De
l’Imprimerie de lan Maire | CIO. 10.CXXXVII. Âuec Priuilege. — ne parvint en France
et ne fut distribué (par Mersenne) que vers la fin do 1637. Mais, avant l’achèvement de
l’impression et à l’appui de la demande du privilège, qui fut accordé le 4 mai, Descartes
avait envoyé un exemplaire au Minime, qui le communiqua par parties à différentes per
sonnes. C’est ainsi qu’il prit l’avis de Fermât sur la Dioptrique, qui parait cependant avoir