Full text: Correspondance (Tome 2)

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ŒUVRES DE FERMAT. - CORRESPONDANCE. 
est obtus, pourquoi ne pouvons-nous pas imaginer que la détermina 
tion de la balle qui se meut d’A vers B est composée de deux autres, 
dont l’une la fait descendre de la ligne AF vers la ligne GE, et l’autre la 
fait avancer vers AF? Car il est vrai de dire qu’à mesure que la balle 
descend dans la ligne AB, elle s’avance vers AF, et que cet avancement 
Fig, 54. 
t- 
doit être mesuré par les perpendiculaires tirées, des divers points qui 
peuvent être pris entre A et B, sur la ligne AF. Et ceci pourtant se doit 
entendre lorsque AF fait un angle aigu avec AB; autrement, s’il étoit 
droit ou obtus, la balle n’avanceroit pas vers AF, comme il est aisé de 
comprendre. 
Cela supposé, par le même raisonnement de l’auteur, nous conclu 
rons que le corps poli CE n’empêche que le premier mouvement, ne lui 
étant opposé qu’en ce sens-là; de sorte que, ne donnant point d’em 
pêchement au second, la perpendiculaire BH étant tirée, et HF faite 
égale à HA, il s’ensuit que la balle doit réfléchir au point F, et ainsi 
l’angle FBE sera plus grand que ABC. 
Il est donc évident que, do toutes les divisions de la détermination 
au mouvement, qui sont infinies, Fauteur n’a pris que celle qui lui 
peut servir pour sa conclusion ; et partant il a accommodé son medium 
à sa conclusion, et nous en savons aussi peu qu’auparavant. Et certes, 
il semble qu’une division imaginaire, qu’on peut diversifier en une in 
finité de façons, ne peut jamais être la cause d’un effet réel. 
Nous pouvons, par un môme raisonnement, réfuter la preuve de scs 
fondemens de Dioptrique, puisqu’ils sont établis sur un pareil dis 
cours.
	        
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