XXIV. - DÉCEMBRE 1637. 117
que celui que peut souffrir un entretien familier, de quoi je me confie
à vous.
2. Je tranche en quatre mots notre dispute sur la réflexion, laquelle
pourtant je pourrois faire durer davantage, et prouver que l’auteur a
accommodé son medium à sa conclusion, de la vérité de laquelle il étoii
auparavant certain; car, quand je lui nierois que sa division des déter
minations au mouvement n’est pas celle qu’il faut prendre, puisque
nous en avons d’infinies, je le réduirois à la preuve d'une proposition
qui lui seroit très malaisée. Mais, puisque nous ne doutons pas que les
réflexions ne se fassent à angles égaux, il est superflu de disputer de la
preuve, puisque nous connoissons la vérité; et j’estime que je ferai
mieux, sans marchander, de venir à la réfraction, qui sert de but à la
Dioptrique.
3. Je reconnois, avec M. Descartes, que la force ou puissance mou
vante est différente de la détermination, et, par conséquent, que la dé
termination peut changer sans que la force change, et au contraire.
L’exemple du premier cas se voit en la figure de la i5 e page de la
Dioptrique, où la balle poussée du point A au point B (fig■ 53) se dé
tourne au point F, de sorte que la détermination à se mouvoir dans la
ligne AB change, sans que la force qui continue son mouvement soif
diminuée ou changée.
Nous pouvons nous servir de la figure de la page 17 pour le second
(*as {fig. 56). Car, si nous imaginons que la balle soit poussée du
point H jusques au point B, puis qu’elle tombe perpendiculairement