ŒUVRES DE FERMAT. — CORRESPONDANCE.
sur la toile CBE, il est évident qu’elle la traversera dans la ligne BG,
et ainsi sa force mouvante s’affbiblira, et son mouvement sera retardé
sans que la détermination change, puisqu’elle continue son mouve
ment dans la même lisrne HBG.
O
4. Je reviens maintenant à la démonstration de la réfraction sur la
même figure de la page 17.
« Considérons (*) », dit l’auteur, « que des deux parues, dont on peut
imaginer que cette détermination est composée, il n’y a que celle qui fai
sait tendre la halle de haut en bas qui puisse être changée en quelque
façon par la rencontre de la toile, et que, pour celle qui la faisait tendre
vers la main droite, elle doit toujours demeurer la même qu elle a été, à
cause que cette toile ne lui est aucunement opposée en ce sens-là. »
5. Je remarque d’abord que l’auteur ne s’est pas souvenu de la dif
férence qu’il avoit établie entre la détermination et la force mouvante
ou la vitesse du mouvement. Car il est bien vrai que la toile CBE affoi-
blit le mouvement de la balle, mais elle n’empêche pas qu’elle ne con
tinue sa détermination de haut en bas, et, quoique ce soit plus lente
ment qu’auparavant, on ne peut pas dire que, parce que le mouvement
de la balle est affoibli, la détermination qui la fait aller de haut en bas
soit changée. Au contraire, sa détermination à se mouvoir dans la
ligne BI est aussi bien composée, au sens de l’auteur, de celle qui la
fait aller de haut en bas et de celle qui la fait aller de la gauche à la
( 1 ) Texte de la Dioptriquc : Et considérons aussi que etc.