XXV. - 18 JANVIER 1G38. 127
cl que vous me mandez qu il a envoyé ceci après avoir lu ma Géo
métrie et s étonnant de ce que je n avois point trouvé la même chose,
c est-à-dire, comme j ai sujet de 1 interpréter, à dessein d’entrer en
concurrence et de montrer qu il sait en cela plus que moi; puis aussi
a cause que j apprends par vos lettres qu’il a la réputation d’être fort
savant en Géométrie, je crois être obligé de lui répondre.
2. Premièrement donc, je trouve manifestement de l’erreur en sa
règle, et encore plus en l’exemple qu’il en donne pour trouver les
contingentes de la parabole ; ce que je trouve en cette sorte.
Soit (fig. Go) BON la parabole donnée dont DG est le diamètre, et
que du point donné B il faille tirer la ligne droite BE qui rencontre
Fig. 6o.
DG au point E et qui soit la plus grande qu’on puisse tirer du même
point E jusques à la parabole : sic enim proponitur quœrenda maxima.
Sa règle dit : statuatur quihbet quœstionis terminus esse A; je prends
donc EG pour A, ainsi qu’il a fait : et iave niai ur maxima (à savoir BE)
in terminis sub A gracia, ut libet, involutis; ce qui ne se peut faire mieux
qu’en cette façon : Que BC soit B, le quarré de BE sera Aq.+ Bq., à
cause de l’angle droit BCE.
Poaatur rursum idem terminus qui prias esse A -F- E; à savoir je fais
que EG est A -+- E (ou bien, suivant son exemple, A — E, car l’un
revient à l’autre) : iterumque inveniatur maxima (à savoir BE) in ter
minis sub A et E gradibus ut libet coefficientibus; ce qui ne se peut mieux
faire qu’en cette sorte : Posons que CD ait été ci-devant D, lorsque
BG étoit B, le côté droit de la parabole sera à cause qu’il est à BG,