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ŒUVRES DE FERMAT. - CORRESPONDANCE.
{fig. 61), que je suppose être telle qu’eu quelque lieu de sa circonfé
rence qu’on prenne le point B, ayant tiré la perpendiculaire BC, les
deux cubes des deux lignes BG et CD soient ensemble égaux au paral
lélépipède des deux mêmes lignes BC, CD et de la ligne donnée P.
Fig. 61.
N
(A savoir, si P est 9 et que CD soit 2, BC sera 4» pource que les
cubes de 2 et de 4> qui sont 8 et 64, font 72, et que le parallélépipède
composé de 9, 2 et 4 est aussi 72.)
Car elle ne se peut appliquer ni à cet exemple, ni aux autres qui
sont plus difficiles, au lieu que la mienne s’étend généralement à tons
ceux qui peuvent tomber sous l’examen de la géométrie, non seule
ment en ce qui regarde les contingentes des lignes courbes, mais il
est aussi fort aisé de l’appliquer à trouver maximas et minimas en
toute autre sorte de problèmes; de façon que, s’il l’avoit assez bien
comprise, il n’auroit pas dit, après l’avoir lue, que j’ai omis cette
matière en ma Géométrie.
7. Il est vrai toutefois que je n’y ai point mis ces termes de maximis
et minimis, dont la raison est qu’ils ne sont connus que parce qu’Apol-
lonius en a fait l’argument de son cinquième Livre, et que mon des
sein n’a point été de m’arrêter à expliquer aucune chose de ce que
quelques autres ont déjà su, ni de réparer les livres perdus d’Apollo
nius, comme Yiète, Snellius, Marions Ghetaldus ('), etc., mais seu
lement de passer au delà de tous côtés, comme j’ai assez fait voir en
commençant par une question que Pappus témoigne n’avoir pu être
trouvée par aucun des Anciens; et par même moyen, en composant et
(‘) Voir Tome I, p. 3, noie 3.