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Œ U V R E S D E FE R M AT. - G 0 11 R ESP 0 N D A N G E.
5. Je lirai le Galilei (*) en mon voyage, à quoi je n’ai pu encore
vaquer, à cause des occupations de la fin du Parlement. Souvenez-vous
de m’écrire, bien que vous ne receviez pas de mes lettres, et croyez-
moi, mon Révérend Père,
Votre très humble serviteur,
Fermât.
A Toulouse, ce io août iG38.
< P.-S. > 6. En relisant une de vos Lettres, j’ai trouvé que vous
me demandiez ma pensée sur la question 25 des Méchaniques d’Aris
tote ( 2 ). Si vous cherchez parmi vos papiers, vous trouverez que je
vous l’ai envoyée, il y a longtemps, tout au long.
7. Pour les centres de gravité, il y a plus de deux ans que je les ai
envoyés à M. de Roberval, des figures mêmes auxquelles M. Des
cartes ( 3 ) dit les avoir trouvés et desquelles on peut dériver tous les
autres.
Car celui de la parabole quarrée, qui est l’ordinaire, divise l’axe en
deux parties qui sont
comme 3 à 2;
la cubique,
comme 4 à 3;
(*) Les Discorsi imprimés à Leyde en 1638. Voir page 112, noie 1.
( 2 ) « On demande pourquoi deux cercles, l’un plus grand, l’autre plus petit, placés
» concentriquement, parcourent des longueurs égales lorsqu’on les fait rouler ensemble,
)> tandis que les longueurs parcourues par les 'cercles roulant isolément sont dans le rap-
» port de grandeur (des diamètres) des deux cercles; pourquoi, d’autre part, quand ils
» sont adaptés concentriquement, la longueur parcourue dans le roulement est égale
» tantôt à celle que parcourrait le petit cercle roulant seul, tantôt à celle que parcourrait
» le grand cercle. »
Dans les explications qu’il donne à ce sujet, Aristote admet que la longueur parcourue
par un cercle qui roule est, après un tour complet, égale à la circonférence de ce cercle ;
mais il n’arrive pas à définir cinéliquement le glissement, et fait intervenir des considéra
tions dynamiques qui sont en réalité étrangères à la question.
( 3 ) Lettres de Descartes, éd. Clcrselier, II, 89, Lettre à Mcrsenne du i3 juillet iC38,
pages 38G-387. — Fermât avait énoncé la règle générale, pour trouver le centre de gra
vité d’une aire de parabole do degré quelconque, dans sa Lettre à Roberval du 4 novembre
1G36 (voir XV, 5).