ŒUVRES DE FERMAT. - CORRESPONDANCE.
raie pour en trouver infinies. Vous me direz votre sentiment de mon
petit Traité, et celui de MM. les autres savants.
2. Cependant n’oubliez pas de m’envoyer le livre que vous m’avez
promis (■), ni de me dire pourquoi je n’ai pas eu de réponse de M. de
Champbon.
En attendant que vous preniez votre temps de parler pour moi lors
que l’occasion s’en offrira, je vous prie de savoir de M. de La Chambre
qu’est-ce qui empêcha ma nomination l’année passée, et me donner
avis de la réponse qu’il vous fera là dessus, afin que je sache s’il a joué
de galimatias, ou s’il a eu véritablement pensée de m’obliger.
3. La proposition du plus grand cône en superficie qui peut être inscrit
en la sphère, et que j’avois demandée à M. de Roberval par la voie de
M. de Carcavi en revanche de celle du cylindre qu’il m’avoit deman
dée ( 2 ), ne m’a pas été encore envoyée. S’il me l’envoie, je vous en
ferai part; mais ce n’est pas à dire que je ne sois en état de vous la
faire tenir, s’il ne me relève pas de ce travail par sa construction.
4. La proportion du cône, que le triangle équilatéral fait, à la sphère
est aisée, puisque les doux termes sont donnés en même espèce de
corps, car la sphère peut se réduire en un cône par les propositions
d’Archimède. Or, quand les deux termes sont donnés, vous ne doutez
pas que la proportion ne soit donnée; vous n’ignorez pas la méthode
de mettre toutes proportions, quoique irrationelles, en nombres entiers
et approchés si près qu’on voudra. Néanmoins, si vous voulez celle-ci
de moi, en tel nombre de figures de chiffre qu’il vous plaira, je vous
la dresserai.
5- Vous m’obligerez de m’envoyer les épitaphes de feu M. le Cardi
nal que vous trouverez les meilleurs, à la réserve de celui qui finit :
Plaudente corona. Valele dixit,
que j’ai déjà vu.
(>) Voir Lettre LI, 3 cl 4
( 2 ), Voir Lettre LI, 2.