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ŒUVRES DE FERMAT. — CORRESPONDANCE.
ration signée du registre du parlement seroit une asseurance entière
pour les créanciers et si le roi accordoit quelque remise pour l’auance,
toutes les communautés accourroient en foulle pour emprunter les
deniers necessaires et les payer tout aussi tost aux receueurs. On
pourroit mesme enjoindre au parlement d’enuoyer des comissaires
dans toutes les ailles pour faciliter lesd. payements, et si sa rnaiesté
iugeoit qu’il fust important pour le bien de son estât de se seruir de
ce mesme moyen pour faire approcher les deniers de l’an 1649, l’exe
cution n’en seroit pas apparament malaisée.
LXVII.
FERMAT A MERSENNE (?).
FRAGMENT (>).
1648.
( D, III, 83.)
Asymmetrias in Algebraicis omnino tollere, opus arduum nec salis
hactenus ab Analystis tentatum.
Dentur, verbi gratia, termini asymmetri plures quatuor et secundum
artis praecepta proponantur asymmetria liberandi. Yix est ut ab hujus
modi tricis expediat se Analysta : dum crescet labor, augebitur diffi
cultas et fatigatus tandem, nihil, post repetitas saepius operationes,
aut profecisse se aut promovisse deprehendet. An itaque haerebit Ana-
lysis et asymmetriis undique obruta conticescet? Addeant eruditi et
methodum huic negotio conducibilem inquirant.
(D Tiré d’une Lettre de Descartes à M***, datée du 18 décembre 1648, où ce fragment
est précédé des mots ; Voici maintenant le billet de M. de Fermât, et suivi d’une
réponse de Descartes à la question posée. La partie latine, qui dans l’édition Clerselier
est composée en italiques avec les lettres de l’équation en minuscules, est traduite en
français (édition Cousin, tome X, p. 169).