(1) Il a paru, en 1634, deux Volumes différents de Questions du P. Mersenne, tous deux
petit in-octavo.
Le premier — A Paris, chez laques Villery, rue Clopin à l’Escu de France, et au coin
de la rue Dauphine aux trois Perruques, M.DC.XXX1III. Avec Privilège du Roy. —
Sans nom d’auteur (le privilège, du 14 août 1629, est délivré au K. P. M. R. M. ; l’achevé
d’imprimer est du i er décembre 1633) — contient (Bibl. Nat. Imprimés Y 2141, Inven
taire V 19294/5) : ^ ^
a) Questions inouyes, ou Récréation des scavans. Qui contiennent beaucoup de choses
concernantes la Théorie (Théologie?), la Philosophie, et les Mathématiques (180 pages);
b) Questions harmoniques. Dans lesquelles sont contenues plusieurs choses remar
quables pour la Physique, pour la Morale, et pour les autres Sciences (276 pages).
Le second — A Paris, chez Henry Guenon, rue Sainct lacques, prés les lacohins, ci
l’image Sainct Bernard M.DC.XXXIV. Avec Privilège et Approbation. — (Privilège
d’août i634, épîtres dédicatoires signées do Mersenne) — renferme (Bibl. Nat. Imprimés
V 2675, Inventaire V 25i5o/i/2) :
c) Les Questions Theologiques, Physiques, Morales et Mathématiques. Où chacun trou
vera du contentement ou de l’exercice, Composées par L. P. M. (240 pages);
d) Les Mechaniques de Galilée Mathématicien et Ingénieur du Duc de Florence, Avec
Plusieurs Additions rares et nouvelles, utiles aux Architectes, Ingénieurs, Fonleniers,
Philosophes et Artisans. Traduites de l’Italien par L. P. M. M. (88 pages);
e) Les Préludés de l’Harmonie Universelle, ou Questions Curieuses, Utiles aux Prédi
cateurs, aux Théologiens, aux Astrologues, aux Médecins et aux Philosophes. Composées
par L. P. M. M. (224 pages).
C’est évidemment ce second volume que possède Fermât et c’est le dernier recueil (e)
qu’il désigne improprement sous le titre de Questions harmoniques.
( 2 ) Voir Lettre I, 9. — L’envoi promis ici par Fermât ne se retrouve pas dans ses
Lettres à Mersenne, mais il fut fait avant le 4 novembre i636 (voir Lettre XV, 6), et
d’autre part, en rapprochant les extraits ci-après IUa et IIIu des Œuvres do Mersenne,
on reconnaît aisément que ce dernier nous a conservé, dans le second de ces extraits,
une partie du travail do Fermât, suffisante pour que l'on puisse en apprécier toute l’im
portance. On peut constater également que l’hélice dont parle Format dans ses Lettres I, 9,
et III, 3 n’est autre que colle qu’il désigne sous le nom d'hélix Galilei (et non Baliani,
fausse leçon de Bossut) dans la Solution du problème proposé par Etienne Pascal (Tome 1,
pages 78-74), pièce dont la date semble devoir être assignée en janvier ou février 1637.
Cette spirale de Galilée, nom probablement donné par Mersenne, peut être définie la
courbe décrite, relativement à la Terre supposée animée du mouvement de rotation
diurne, par un point matériel pesant tombant librement suivant la loi de Galilée. Le pro
blème de cette trajectoire préoccupait particulièrement le savant Minime et, dès sa pre
mière lettre à Fermât, il avait dû lui demander ses lumières sur cette question. — 11 no
paraît pas douteux que l’.écrit perdu ait été rédigé en latin.