294 ŒU-VRES DE FERMAT. — CORRESPONDANCE.
5. Voilà la première proposition qui est purement arithmétique;
l’autre regarde la doctrine des parties et est telle :
Il faut dire auparavant : si on a une partie de 5, par exemple, et
qu’ainsi il en manque 4» le jeu sera infailliblement décidé en 8, qui
est double de 4-
La valeur de la première partie de 5 sur l’argent de l’autre est la
fraction qui a pour numérateur la moitié de la combinaison de 4 sur 8
(je prends 4 parce qu’il est égal au nombre des parties qui manque,
et 8 parce qu’il est double de 4) et pour dénominateur ce même numé
rateur plus toutes les combinaisons supérieures.
Ainsi, si j’ai une partie de 5, il m’appartient, sur l’argent de mon
35
joueur, : c’est-à-dire que, s’il a mis 128 pistoles, j’en prends 35 et
lui laisse le reste, q3.
Or cette fraction est la même que celle-là : laquelle est faite
par la multiplication des pairs pour le dénominateur et la multiplica
tion des impairs pour le numérateur.
Vous verrez bien sans doute tout cela, si vous vous en donnez tant
soit peu la peine : c’est pourquoi je trouve inutile de vous en entre
tenir davantage.
6. Je vous envoie néanmoins une de mes vieilles Tables; je n’ai pas
le loisir de la copier, je la referai.
Vous y verrez comme toujours que la valeur de la première partie
est égale à celle de la seconde, ce qui se trouve aisément par les com
binaisons.
Vous verrez de même que les nombres de la première ligne aug
mentent toujours; ceux de la seconde de même; ceux de la troisième
de même.
Mais ensuite ceux de la quatrième diminuent; ceux de la cin
quième, etc. Ce qui est étrange.