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ŒUVRES DE FERMAT. — CORRESPONDANCE.
vous dans l’admiration de quoi nos pensées s’ajustent si exactement
qu’il semble qu’elles aient pris une même route et fait un même che
min. Vos derniers Traités du Triangle arithmétique et de son application
eu sont une preuve authentique : et si mon calcul ne me trompe, votre
onzième conséquence (* ) couroit la poste de Paris à Toulouse, pendant
que ma proposition des nombres figurés, qui en effet est la même,
alloit de Toulouse à Paris.
( 1 ) La onzième conséquence du Traité du triangle arithmétique est énoncée ainsi :
Chaque cellule de la dividente est double de celle qui la précède dans son rang paral
lèle ou perpendiculaire.
Pascal appelle cellules de la dividente celles que la bissectrice de l’angle droit du
triangle traverse diagonalement ; par exemple les cellules G, 4s G, P, p.
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1
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1
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21
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8
36
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9
I
La proposition des nombres figurés de Fermat est celle de XObservation XLVIsur Dio
phante et de la lettre XII, 12 (voir plus haut, page 70, note 1). La onzième conséquence du
Traité du triangle arithmétique de Pascal ne correspond de fait qu’à la première partie
de la proposition de Fermât, à savoir que m{m -+-1) est le double du triangle de côté m ;
pour retrouver dans l’œuvre de Pascal le reste de cette proposition, il faut, à la onzième
conséquence, ajouter la douzième, etc., en mettant d’ailleurs celle-ci sous la forme de la
proposition XI du Traité des ordres numériques.