XCIV. ~ 13 MAI 1638.
XCIV.
RÉFLEXIONS OU PROJET DE RÉPONSE A LA LETTRE
DE M. DE FERMAT
QUI CONTIENT SES OBJECTIONS SUR LA DIOPTRIQÜE DE M. DESCARTES,
PAR M. ROHAULT.
15 mai 1658.
(D., III, 46; Bibl. nat. fr. 3280, n. acq., f os 5i-56.)
Je ne sais si le Père Mersenne, à qui cette lettre (') étoit adressée,
Ta communiquée à M. Descartes, ou si, Payant reçue, ses occupations
Font empêché d’y faire réponse. Toutefois il paroît n’y avoir point
répondu, parce que M. de Fermât, qui Pavoit écrite il y a environ
vingt ans, répète encore à peu près les mêmes difficultés dans une
lettre qu’il a écrite depuis peu à un de mes amis de cette ville ( 2 ). Je
m’en vais essayer de suppléer quelques réponses tirées de l’intention
de M. Descartes, et pour le faire plus commodément, je ne me propo
serai aucun ordre que celui qui est dans les articles ou sections de la
lettre que j’examinerai séparément.
Art. 1 er . — Le premier article ne contient qu’un compliment dont
l’humeur civile de M. de Fermât honoroit M. Descartes, et dont sa
mémoire lui est encore redevable.
Art. 2 d . Je tranche, etc. — Quoique M. Descartes accommode son
medium à sa conclusion, et qu’il divise son mouvement en certaines
déterminations plutôt qu’en d’autres, on ne le doit non plus trouver
étrange que si un géomètre se sert d’une construction plutôt que
d’une autre pour l’exécution d’un problème; et l’on ne conteste
jamais la voie qu’il choisit, pourvu qu’il vienne à bout de ce qu’il
entreprend.
(‘) La Lettre XXIV ci-avant : les articles distingués par Rohault sont identiques avec
ceux du numérotage de notre édition.
( 2 ) La Lettre XC bis à Clerselier.