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ŒUVRES DE FERMAT. - CORRESPONDANCE.
de laquelle les diverses chutes pourront apporter de la variété selon le
rapport qu’auront entre elles la détermination et la vitesse. Ce que
M. de Fermât ajoute ensuite et qu’il dit avoir démontré être faux n’est
vrai que dans la supposition qu’il croyoit être celle de M. Descartes,
mais qui pourtant, comme j’ai montré, en est fort différente..
Art. 16 e . Ce n’est pas que, etc. — M. de Fermât avoue qu’il n’est
pas certain s’il faut suivre sa proportion plutôt que celle qu’il tâche
de combattre. Mais je ne fais pas difficulté d’avouer qu’il faudroit
retenir la sienne, si l’accélération ou le ralentissement du mouvement
dépcndoit de la seule surface commune aux deux corps dans lesquels
le mobile se meut : mais parce que cette surface ne sauroit que dé
tourner le mouvement et que c’est le second corps qui le facilite ou
qui l’empêche, on doit retenir celle de M. Descartes.
• Nous saurons, quand il plaira à M. de Fermât, les pensées qu’il a
touchant la réfraction; mais je puis déjà dire par avance que ce que
vous m’en avez fait voir d’éhauché dans sa lettre à M. de la Chambre
m’a paru fort ingénieux et digne de lui (' ).
Si vous lui faites voir ceci, je vous prie de lui taire mon nom, ou, si
vous trouvez à propos de le lui déclarer, je vous prie aussi qu’il sache
que ce n’est pas d’aujourd’hui que le bruit de son nom est venu
jusques à moi ; que j’honore beaucoup son mérite, et que je tiendrai
à honneur s’il me daigne faire la grâce de me mettre au rang de ses
très humbles serviteurs.
f 1 ) Lettre LXXXYI.