Full text: Correspondance (Tome 2)

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ŒUVRES J)E FERMAT. - CORRESPONDANCE. 
détour et s’oublier qu’elle doit agir par les voies les plus courtes, elle 
observe néanmoins cette loi avec une exactitude si grande qu’on n’y 
sauroit rien désirer. 
Et ainsi l’on peut dire que vous avez travaillé conjointement avec 
M. Descartes à justifier en cela la nature et à rendre raison de son 
procédé : lui, par des raisons naturelles et communes à tous les corps; 
et vous, Monsieur, par des raisons mathématiques tirées de la plus 
pure et plus fine Géométrie. 
Et même, comme cette preuve géométrique étoit la plus difficile à 
trouver et à démêler, je veux bien que vous l’emportiez par dessus 
lui, et dès à présent je signe et souscris à une éternelle paix avec 
vous, et ne veux plus désormais contester sur l’inefficacité de votre 
principe et sur la différence qui est entre le vôtre et le sien, puisqu’il 
conclut une même chose et nous enseigne une même vérité. 
Je suis, etc. 
CXIV. 
CLERSELIER A FERMAT. 
SAMEDI 13 MAI 16G2. 
(I)., III, 53.) 
Monsieur, 
1. C’est par l’ordre de l’Assemblée qui se tient toutes les semaines 
chez M. de Montmort, que je vous écris aujourd’hui pour vous faire 
une amende honorable d’un méchant mot latin que j’ai mis dans la 
lettre que je me donnai l’honneur de vous écrire il y a huit jours, dont 
je lui fis la lecture mardi dernier. Ce fut la seule chose qu’elle y trouva 
à redire, et je l’avois bien senti moi-même en l’écrivant : aussi avois-je 
tâché de l’adoucir par le correctif qui le précède. Cependant, nonob 
stant cela, j’en reçus une réprimande publique, et aussitôt je me pro 
posai de vous en faire mes excuses au premier ordinaire, ce que je fais
	        
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