Full text: Correspondance (Tome 2)

36 
ŒUVRES DE FERMAT. - CORRESPONDANCE. 
poids et, qu’étant ainsi disposés, ils puissent descendre librement, ils 
ne reposeront jamais jusques à ce que le milieu de la ligne (qui est le 
centre de pesanteur des anciens) s’unisse au centre commun des choses 
pesantes. 
2. Ce principe, que nous avons considéré il y a longtemps, ainsi 
qu’il vous a été mandé, paroît d’abord fort plausible;.mais, quand il 
est question de principe, vous savez quelles conditions lui sont requises 
pour être .reçu : desquelles conditions, cette principale manque au 
principe dont il s’agit ici, savoir que nous ignorons quelle est la cause 
radicale qui fait que les corps pesants descendent et d’où vient l’origine 
de cette pesanteur. Ainsi nous n’avons rien de connu assurément de ce 
qui arriveroit au centre où les choses pesantes aspirent, ni aux autres 
lieux hors la surface de la terre, de laquelle, pour ce que nous y habi 
tons, nous avons quelques expériences sur lesquelles nous fondons nos 
principes. 
3. Car il se peut faire que la pesanteur est une qualité qui réside 
dans le corps même qui tombe; peut-être qu’elle est dans un autre, qui 
attire celui qui descend, comme dans la terre. Il se peut faire aussi et 
est fort vraisemblable que c’est une attraction mutuelle ou un désir 
naturel que les corps ont de s’unir ensemble, comme il est clair au fer 
et à l’aimant, lesquels sont tels que, si l’aimant est arrêté, le fer, n’é 
tant point empêché, l’ira trouver, [et] si le fer est arrêté, l’aimant ira 
vers lui et, si tous deux sont libres, ils s’approcheront réciproque 
ment [l’un de l’autre], en sorte toutefois que le plus fort des deux fera 
le moins de chemin. 
Or, de ces trois causes possibles de la pesanteur | ou des centres des 
corps], les conséquences seront fort différentes, ce que nous ferons 
connoître en les examinant ici l’une après l’autre. 
lion nouvelle de Robcrval faite en vue do l’impression de la Correspondance de Fermai, 
elles sont reproduites ci-après dans les Variantes. Bossut a compris cette Pièce dans son 
édition des Œuvres de Biaise Pascal, 1779; il a suivi en général le texte des Varia, à 
part les changements d’orthographe et quelques modifications de détail.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.