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16 SEPTEMBRE 1636.
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l’autre pour le déplacer de son lieu. Or, de même qu’en ce cas l’ex
périence nous fait voir que ces deux poids approcheront également
du centre D et de la ligne CD, il ne faut pas douter qu’au premier cas
ils n’approchent également du centre de la terre, et la raison de toutes
ces deux propositions est, qu’ayant même inclination au centre et ne
pouvant tous deux y descendre, à cause qu’ils s’entr’empêchent, ils y
approchent du moins également : autrement la force de celui qui y
approcheroit davantage seroit plus grande.
4. L’exemple du levier horizontal {fig- 37) uc fait rien à la ques
tion : car, pour marquer que les poids B et A n’ont pas leur inclina-
Fig. 37.
B C A
D
(ion au point C, il ne faut qu’ôter la ligne CD, sur laquelle le levier
s’appuie, et le levier ne restera pas de demeurer, s'il est pressé par les
poids A et B horizontalement, de sorte que le point G n’est non plus
considérable que tel autre de la ligne BA que vous prendrez. Et, cela
étant, l’exemple est inutile, parce que la principale raison de mon
principe dépend de l’inclination des graves au centre de la terre.
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5. Ce que vous ajoutez, de deux poids qui seroient inégaux, joints
comme dessus à une ligne droite ferme et de soi sans poids, n’est non
plus recevable : car, vous accordant que, lorsque vous menez un plan
perpendiculaire à la ligne qui joint les deux poids, comme vous faites
en votre ligure (*), il est certain qu’en ce cas il y a de chaque côté du
centre une grandeur égale; il arrive pourtant cent cas auxquels, si
vous coupez les deux poids par un autre plan passant par le centre, les
( 1 ) Voir fi g. 90, Lettre VIII, 6.