INTRODUCTION.
Quelques-uns des documents que nous publions ci-après sont
l’œuvre de Fermât, les autres sont adressés à lui ou le concernent
directement.
Nous avons indiqué, dans les notes qui précèdent chaque document,
son lieu d’origine; pour ceux, dont les originaux se trouvent isolés,
cette indication suffit; mais il est utile de dire ici quelques mots de
ceux qui se trouvent réunis dans des recueils. Ces recueils sont au
nombre de deux : l’un, d’origine flamande, se trouve à la bibliothèque
de Groningue, l’autre à la bibliothèque nationale de Florence; tous
deux renferment des copies d’écrits de Fermât et de Roherval, ainsi
que des copies de lettres échangées entre eux et Je Père Mersenne,
datant de l’époque de la vie de Fermât, où celui-ci était dans la pléni
tude de son talent et de son activité.
Le manuscrit de la bibliothèque de Groningue, coté aujourd’hui 110,
est constitué par un cahier de vingt-trois feuillets, petit in-folio,
numérotés de 1 à 22, écrits au recto et au verso. Les écrits qu’il com
prend datent de i636 à 1642. Ce recueil nous paraît avoir été formé
par le mathématicien François van Schooten, dont le nom revient plus
d’une fois dans la présente édition (voir VIndex des noms à la fin du
Tome IV). Né à Leyde, en 1616, il fut inscrit, comme étudiant, en i63i ,
à l’Université de cette ville. Entré en relation avec Descartes pendant
le séjour du philosophe à Leyde, en i635 et i636, il reçut de lui, vers
l’été de 1641, des lettres de recommandation pour un voyage en
France. Durant son séjour à Paris, van Schooten put entrer en relation
avec des mathématiciens de cette ville, eux-mêmes en correspon