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xii introduction;.
crits de la bibliothèque de l’Université de Groningue, publié en 1898,
donne (p. i\o) une description du manuscrit qui laisse à désirer par
son titre de Pétri et Francisai van Schooten fratrum Varia arithmetica,
rien dans ce titre ne permettant de soupçonner que le manuscrit con
tient des copies d’écrits de Fermât. C’est ce qui explique que l’attention
n’ait pas été attirée jusqu’ici sur ces précieux documents.
Il en advint de même quant à notre second manuscrit, conservé à la
Bibliothèque nationale de Florence, lequel comprend également un
certain nombre de copies d’écrits du géomètre de Toulouse.
Dans les relations des géomètres de Paris avec les savants de l’Italie
il avait été aussi bientôt question des travaux de Fermât ('). Nous
y constatons que Cavalier! à Bologne avait reçu au commencement de
l’année 1642 de Fermât lui-même, mais par l’intermédiaire de Mer-
senne, des renseignements sur les paraboles infinies (t. I, p. 195-198 ;
t. 1Y, p. 71-81). Au cours de l’année i643, Mersenne envoya même au
Père Santini, à Gênes, tout un cahier, aujourd’hui perdu, contenant
des écrits de Fermât ( 2 ). Enfin Torrice11i étautentré en correspondance
avec les géomètres de Paris dès l’été de i643, Fermât lui proposa, par
l’intermédiaire de Mersenne, en décembre i(>43, un problème numé
rique; Torricelli eut depuis communication encore d’autres pro
blèmes, qui avaient été envoyés par Fermât autrefois à Paris, quoique
devant quelques-uns de ces problèmes, soit de caractère numérique,
soit traitant de valeurs extrêmes, comme celui de trouver le point pour
lequel la somme des distances à trois points donnés est minima, le
géomètre de Florence aitéchoué ( 3 ). Mais le commerce épistolaire ainsi
(!) Cf. aussi les prolégomènes aux documents I, II, IV cl VIH publiés ci-après.
( 2 ) Gel envoi comprit entre autres les traités de Locis plants- et de Locis ad superf/ciem,
comme il résulte d’une lettre de Mersenne à Torricelli, du i3 janvier 1644 (Boncompagni,
Intorno ad alcune lellere di Ev. Torricelli, del Padre Marino Mersenne e di Francesco
du Perdus dans le Bullettino di bibliografia e di storia delle se. mat. e fis., t. VIII, 1876,
p. 412, ou Œuvres de Fermât, t. IV, p. 83 ). Le premier écrit (probablement le môme
que Ylsagoge) était copié par Mersenne avant l’hiver de 1640-1641 (t. II, p. 218-219, 22I )>
le second était envoyé par Fermai à Carcavi le 6 janvier 1643 et remis par ce dernier à
Mersenne (t. I, p. ui-117; l. II, p. 245).
( 3 ) Voir Tome II, p. 263-264, et les Extraits du Racconto de Torricelli à la fin de ce
Volume (Document XI, n os XXIII, XXIV et XXV).