Full text: Supplément aux tomes I-IV ([Supplement])

INTRODUCTION. 
xix 
Sans doute Carcavi ne faisait ainsi que transmettre les vœux du géo 
mètre lui-même pour une édition de ses œuvres. En effet, les instruc 
tions que l’original, aujourd’hui perdu, présentait et qui nous sont 
heureusement conservées dans les annotations marginales du manus 
crit de Florence, sont suivies exactement dans l’édition des Œuvres 
de Fermat, publiées en 1679. Mais les éditeurs les ont dépassées aussi, 
puisqu’ils n’ont pas imprimé d’autres pièces comprises dans les 
recueils de Groningue et de Florence, qui n’ont pas d’apostilles. 
La question s’impose de préciser la date de la composition du 
recueil autrefois en possession de Carcavi. On se demande d’ailleurs si 
nous sommes ici en présence d’un des recueils remis par Mersenne, 
au commencement de 1 <345, à Rome, à Ricci, ou, par l’intermédiaire de 
celui-ci, il Torricelli. 
Il résulte de l’analyse du manuscrit de Groningue et de celui de Flo 
rence que les deux recueils se reproduisent en grande partie, aussi 
bien quant aux écrits proprement dits que quant aux lettres, dont ils 
présentent même les mêmes extraits. Ceci s’explique facilement par 
l’origine commune des deux manuscrits et l’hypothèse qu’ils sont 
presque contemporains. En effet, le fait que la composition du manus 
crit de Florence est postérieure à celle de celui de Groningue, dressé 
dans l’hiver de 1642,-1643, ne se manifeste que par peu de particu 
larités. Le premier recueil présente la copie d’un écrit de Fermat 
adressé par celui-ci à Pierre Brûlart au printemps de 1643. En marge 
de l’endroit reproduit Tome I, p. 162, lin. 23 de la présente édition, 
s’y trouve ajouté le mot de cycloïde, nom qui ne fut mis à la con 
naissance des mathématiciens de Paris par Torricelli que dans l’été 
de 1643, à partir de quelle date la courbe donna lieu à de si tristes 
démêlés. Enfin on trouve dans le manuscrit de Carcavi la date du 
21 avril 1644 marge du titre Ad Methodam de Maxima et Minima 
Appendix, écrit qui fait suite immédiate à la lettre à Brûlart et qui 
termine le recueil. Rien ne s’oppose à supposer que cette dernière 
annotation indique la date, jusqu’ici inconnue, de l’envoi de l’écrit
	        
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