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ŒUVRES DE FERMAT.
SUPPLÉMENT.
sub aliis parallelis spiram describit in cono ? sub polo descendit in axe,
lineam giralem decurrens, in superficie cylinarica consignatam ? » ( ' ).
Bientôt après, en 1G18, Kepler arriva de son côté à une réponse beau
coup moins précise : « Quidam sedulus astronomiæ cultor — écrivait-il
— sed non satis consideratus, pingit casum lapidis versus Terram cis et
ultra perpendiculum serpentinis flexibus fluctuantem, ut flexus numero
respondeant gyrationihus Telluris, intérim dum lapis in casu est », en
donnant en même temps, selon ses propres principes, un dessin de la
courbe rudi Minerva depictus ( 2 ). Mais encore plus éloigné de la vérité
était Galilée, sans doute à cause de sa connaissance trop imparfaite de
la composition de deux mouvements inégaux, qui se manifeste
entre autres dans sa défense des preuves de Kepler pour le mouvement
de la Terre, dirigée en septembre 1624 contre Francesco Ingoli; c’est
dans celte défense aussi qu’il prétend que la trajectoire d’une pierre
jetée verticalement du pont d’un navire en marche est peut-être cir
culaire (for se anco circolare) ( 3 ).
Cette fausse opinion est répétée dans le Dialogo sopra i duemassimi
sis terni del Mondo du Maître, qui parut en i632. En traitant dans la
Fig. 1.
Giornala seconda (p. i58-i6i) de la question de la trajectoire d’une
pierre tombant d’une certaine hauteur CB {fig- 1) participant au
mouvement diurne de la Terre, l’auteur remarque que si le mouvement
«
( 1 ) Disquisitiones mathematicas, etc. (Ingolstadii, 1614 ) > p. 33.
( 2 ) Epitome astronomias copernicanæ, etc. (Lentiis, 1618), p. 133
( 3 ) Le opere di Galileo Galilei, cd. naz., vol. VI (Firenze 189G), p. 546.